le manque d’autorité au niveau de l’hôpital régional de Tombouctou et la mauvaise prestation de son personnel, le non respect de la déontologie médicale par les agents de santé de l’hôpital régional de Tombouctou ». C’est un monde nombreux qui a participé à cette marche pacifique organisée par le Conseil régional de la Jeunesse de Tombouctou.
« Depuis un certain temps, nous avons constaté de sérieuses dérives et manquements graves aux libertés individuelles des citoyens à Tombouctou par certains agents de l’hôpital régional de Tombouctou et le Substitut du Procureur du parquet de Tombouctou », selon la déclaration lue par Oumar Cissé, Président du Conseil Régional de Tombouctou, et remise au Conseiller aux affaires Administratives du Gouverneur, en présence du Directeur Régional de la Police et du Commissaire.
Ils ont dénoncé des pratiques peu orthodoxes qui risquent de rompre le climat social apaisé et la stabilité habituelle qui font de cette cité un havre de paix, et de saper les vertus cardinales qu’incarnent ces communautés: la tolérance, le pardon, la stabilité sociale, la solidarité, l’entraide. « Nous estimons que tous les Maliens doivent être égaux devant la loi et bénéficier du même droit et à l’hôpital où le riche et le pauvre doivent recevoir les mêmes soins sans discrimination », selon la déclaration.
Au niveau de la justice ainsi qu’à celui de l’hôpital régional, c’est la position financière ou politique du client qui détermine son sort. « L’hôpital régional est devenu une clinique privée où les plus riches bénéficient du traitement adéquat et les plus pauvres sont laissés pour compte.
Quant à la justice, il y a un magistrat qui seul fait sa loi selon qu’on soit riche ou pauvre», a déclaré Oumar Cissé, le président du Conseil régional de la jeunesse. Le conseil régional de la jeunesse de Tombouctou a demandé le départ immédiat et sans condition de M. Sanogo, Substitut du Procureur de la République du Parquet de Tombouctou et de Jérôme Dakouo Directeur de l’hôpital régional de Tombouctou, non pas sans se plaindre du manque de médecin à cet hôpital.
Les manifestants ont invité les autorités administratives, politiques et militaires à prendre les mesures idoines pour la satisfaction des préoccupations des populations de Tombouctou et de veiller pour que de tels agissements ne se reproduisent plus jamais à Tombouctou.
B. Daou
Le Républicain 07/07/2011