Marche de l’Unpr/contre le vie chere, la corruption

 

Les marcheurs étaient entourés d’un important dispositif de sécurité composé de policiers et de gardes. Malgré la demande des responsables de sécurité de surseoir à la marche, le président de l’Unpr, Modibo Sangaré,  a tenu à la faire, tout en leur assurant que ses militants ne seront coupables d’aucun dérapage. Au micro, il clamait qu’il fallait un changement et mettre fin aux diplômés et médecins chômeurs. Il a demandé à la population de sortir et de ne pas rester terrée chez elle ou devant son domicile, car, c’est une affaire qui concerne toute la nation. Les Maghrébins,  a-t-il ajouté, se sont levés pour faire changer les choses.

‘’Maliens, a-t-il martelé, levez-vous. La situation actuelle, répétait-il, était inacceptable, alors que la démocratie a été arrachée de haute lutte dans notre pays ». Arrivé au monument de la Paix, il a lu un discours expliquant que  « le Mali vit une conjoncture sociale, politique et économique difficile. Tous les facteurs déterminants de la vivacité d’un pays sont au rouge. » De l’avis de Modibo Sangaré, la paupérisation des populations s’accentue. Elle  est consécutive à une très mauvaise redistribution de nos richesses et une corruption indicible qui gangrène l’Etat. Il a ajouté : ‘’ aujourd’hui, le mal vivre des Maliens s’exprime d’abord et avant tout dans le panier de la ménagère.

Les prix des produits de première nécessité flambent chaque jour davantage et les pouvoirs publics censés y apporter des solutions sont en panne de stratégie et se réfugient derrière l’argument des facteurs exogènes pour justifier leur incurie, oubliant que c’est à travers les facteurs internes que les facteurs externes produisent leurs effets. ‘’ L’Unpr, Faso dambé ton, a-t-il dit, invite les autorités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire baisser les prix des produits de première nécessité (sucre, lait, riz, l’huile, viande, farine),  augmenter le Smig, résoudre le problème des déflatés de la fonction publique et les compressés de l’Huicoma.

Le parti  leur demande, aussi, de lutter efficacement contre la corruption par l’arrestation de tous les agents de l’Etat reconnus coupables de détournement de deniers publics et la restitution totale des sommes spoliées. Il invite les autorités au ‘’ retrait du projet de réforme constitutionnelle de toutes les dispositions qui annihilent les sacrifices consentis pour l’avènement de la démocratie dans notre pays ; de toutes les dispositions discriminatoires ou qui portent en elle les germes d’une future crise politique majeure à l’ivoirienne. ‘’ Après la lecture de son discours, Modibo Sangaré a passé la parole au docteur Koné Adama Issa, un médecin au chômage qui a expliqué leurs difficiles conditions d’existence.

Le président de l’Unpr a ensuite demandé aux marcheurs de se disperser dans le calme. Il a toutefois réitéré sa décision de marcher, vendredi prochain et d’autres vendredis s’ils n’obtiennent pas satisfaction. Les militants de l’Unpr veulent, a-t-il laissé entendre, un changement qualitatif.

Baba Dembélé

Le 22 Septembre 21/08/2011