Le président de l’Unpr, Modibo Sangaré a soutenu que : ‘’Le mal pour nous aujourd’hui est que notre pays a atteint un degré tel que nos populations sont devenues finalement fatalistes. Ils ont remis leur sort entre les mains de Dieu, mais Dieu nous invite à l’action et ce n’est pas un hasard s’il a dit dans le Coran que vous êtes la meilleure des communautés parce que vous autorisez le convenable et interdisez le blâmable. »Modibo Sangaré a fait remarquer que Dieu invite à l’action pour le changement.
Il a répété que le changement n’interviendra jamais si les populations restent assises ou croisent les bras. Le changement de mars 1991 est dû, a-t-il dit, à la mobilisation populaire, mais, a-t-il ajouté, les idéaux de mars 91 ont été trahis. Notre démocratie est devenue une ploutocratie car les agents de l’Etat sans vergogne pillent les ressources de pays.
L’impunité, a-t-il déclaré, a atteint son comble. C’est devenu la règle dans notre pays. Et de poursuivre ‘’ malgré les dénonciations de la presse, le mal ne cesse de grandir ‘’. Il a affirmé qu’ils ont décidé de combattre avec vigueur pour exiger de nos dirigeants l’arrestation des voleurs et des narco trafiquants camouflés au sein du pouvoir. Il a appelé les populations à se lever et continuer la mobilisation dans les quartiers, les familles, afin que la corruption prenne fin et que leur paupérisation connaisse un terme. Les milliards pillés, a dit le président de l’Unpr, auraient pu servir à donner un emploi aux jeunes, à construire des hôpitaux. Il a souligné que nous avons des potentialités agropastorales énormes ce qui fait de notre paupérisation un scandale.
Il a fait état des 310 milliards alloués par la Banque mondiale et Le Fmi pour soulager les peines des déflatés de la fonction publique et qui ont été détournés par les agents de l’Etat sans aucune sanction. Il a demandé que le projet de réformes constitutionnelles qui va coûter des milliards, soit mis au placard, car la révision est inopportune. Modibo Sangaré a annoncé une troisième marche, vendredi prochain. D’autres, a-t-il assuré, les rejoindront, car les Maliens savent que c’est la vérité. Le président des partants volontaires à la retraite a pris la parole pour dénoncer leur condition de vie. Ils sont, a-t-il dit, réduits en mendiants et a réitéré la volonté de l’Atvr de marcher avec l’Unpr, vendredi prochain.
Baba Dembélé
Le Républicain 29/08/2011