Marche contre la gestion de la mairie du district interrompu par les policiers/ Association Appel du Mali compte faire démissionner Adama Sangaré
Le conseil national de l’Association Appel du Mali (APMA) a organisé une marche pacifique de protestation contre la spéculation foncière effectuée par Adama Sangaré, maire du district de Bamako. La marche a commencé par le monument Kwameh N’Krumah et devrait normalement se terminer à la primature mais les policiers ont bloqué la marche au niveau de la Banque de l’Habitat du Mali (BHM). C’était le lundi 23 janvier 2012 aux environs de 9 heures.
L’Association Appel du Mali a entamé une lutte féroce pour faire démissionner le maire Adama Sangaré. Cette marche avait été annoncée par Adama T Coulibaly, président de l’Association Appel du Mali (APMA) lors de leur conférence de presse tenue le 12 janvier dernier. Selon le président Adama T Coulibaly, la déclaration de marche a été adressée à la mairie de la commune IV de Bamako.
A l’en croire, l’association n’a reçu aucune notification lui interdisant de marcher. Depuis 9 heures, les marcheurs étaient auprès du monument Kwameh N’Krumah. La marche devrait normalement se terminer à la primature mais les policiers ont bloqué les marcheurs au niveau de la Banque de l’Habitat du Mali (BHM).L’on notait la présence d’Adama T Coulibaly, président de l’Appel du Mali parmi les marcheurs.
Celui-ci négociait avec les policiers pour pouvoir marcher. La négociation n’a donc pu aboutir. Quelques instants plus tard, les marcheurs ont été dispersés par les policiers qui étaient venus en grand nombre. Cela a failli dégénérer entre les marcheurs et les policiers. Les marcheurs, plus d’une soixantaine de personnes, protestaient contre la gestion actuelle de la mairie du district de Bamako.
Cette marche avait pour but de transmettre une lettre ouverte adressée au premier ministre pour que le gouvernement prenne ses responsabilités. « En effet depuis plus deux mois, notre mouvement est résolument engagé contre la spéculation foncière, les expropriations dont sont victimes plusieurs de nos compatriotes, et cette démarche auprès du chef de gouvernement s’explique par le fait que les membres du gouvernement sont complices de la forfaiture du maire spéculateur foncier.
Et dans cette démarche nous souhaitons et nous demandons au gouvernement de la République de prendre ses responsabilités », a dit Adama T Coulibaly, président de l’Appel du Mali. Appel du Mali souhaite la destitution du maire Adama Sangaré et la dissolution du conseil municipal du district de Bamako pour les raisons suivantes : spéculation foncière, expropriation des paisibles citoyens, morcellement des espaces verts poumons de nos villes, morcellement des espaces de jeux et de loisirs des jeunes, fraude et corruption généralisée dans la gestion du patrimoine foncier. Selon Adama T Coulibaly, l’association demande la transmission sans délai des rapports du Vérificateur général à la justice pour enquête et exige la révision de tous les contrats miniers passés sous ce régime. Il a souligné que le banditisme, le trafic de drogue et les prises d’otages gagnent du terrain. « Nous évoquons le cas de gestion opaque de la privatisation de l’Huicoma qui a été bradé à Alou Tomota, Trans-rail, la Sotelma/Malitel (gestion des 180 milliards de FCFA), la Bim S.A (les 50 milliards de FCFA), la Cmdt, la Comatex et l’Aéroport de Bamako-Sénou », a-t-il conclu.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain Mali 24/01/2012