Ce dimanche, la coalition pour l’alternance et le changement, plusieurs partis mouvement et associations politiques de l’opposition organisateurs de la marche de samedi 2 juin avortée par la police, étaient face à la presse. Objectif, dénoncé l’attitude jugée violente du régime demander la démission de Premier Ministre et surtout annoncer une nouvelle marche prévu pour le 8 juin prochain.
C’était dans la salle archicomble de la Maison de la presse devant des centaines de cameras et dictaphones des journalistes mais aussi de quelques militants que les responsables des partis association et mouvements ont tenu cette conférence de presse. Une circonstance exceptionnelle qui a enregistré la présence de plusieurs candidats et premiers responsables des partis politiques à l’instar de Soumaïla Cissé de l’URD, Aliou Diallo de l’ADP-Maliba, Mamadou Igor Diarra, Mamadou Sidibé de Prvm Fasoko, Cheik sidi Diarra, Tiébilé Dramé, Ali Mohamed Bathily… Une véritable crème de l’opposition qui semble donner un signale de l’ampleur de la marche avortée par la police sous une pluie de gaz lacrymogènes et de bastonnades de ces responsables et leurs militants. Tour à tour, les responsables ont exprimé leur ferme volonté de ne pas renoncer à la lutte entreprise ce 02 juin 2018 afin d’arracher l’indépendance de l’Ortm qui est un bien public et par conséquent doit-être au service du peuple malien et surtout les irrégularités constatées dans l’organisation des élections qu’ils veulent et réclament la crédibilité et la transparence. C’est pourquoi dans un communiqué signé par les responsables de l’opposition, ceux-ci demandent tout simplement la démission du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga.
En tout cas pour Ali Mohamed Bathily, le Premier Ministre Soumeylou Boubeye Maïga est un poltron qui ne peut que se dresser contre les citoyens aux mains nues. « Soumeylou Boubeye Maïga pour ma part est un homme qui n’est brave que lorsqu’il a des gens désarmés devant lui. J’étais à Gao avec Moussa Mara pour allé à Kidal, il était malade et c’est quand il est venu se remplir les poches d’argent qu’il est allé acheter un voyage à Kidal ». Qualifiant l’actuel Premier ministre de « larbin au service d’IBK », Bathily estime que « Soumeylou Boubeye Maïga est un homme de l’ombre toujours dans des affaires sombres qu’il s’agisse de l’Etat ou des finances de l’Etat. Avant de conclure, « Nous allons nous adresser à IBK lui-même, Boubeye n’est pas important pour qu’on parle de lui. Il passe par des attitudes comme celle-là pour montrer qu’il est un homme d’état. Mais oui, c’est un voleur d’Etat ». Concernant l’Ortm qui est un service public, l’ancien ministre d’IBK estime que cette chaîne « a toujours été en réalité un service privé des hommes au pouvoir ». Une situation qu’il dénonce en demandant qu’ « Il faut que cette presse franchisse pour qu’elle soit digne et indépendante ».
Sur la question des élection, l’homme politique pense que la « nouvelle loi électorale qui dit « que le ministre de l’administration territoriale peut pour une raison de force majeure déclarer qu’il n’y, aura pas d’élection dans certains bureaux ». Pour Mohamed Bathily, il suffit que le ministre de l’administration en regardant la carte, voit que IBK peut perdre dans une région peut décréter et déclarer qu’on ne peut pas tenir des élections dans cette région parce que IBK va perdre là bas. C’est cela l’explication de la fraude qui est transcrite dans cette loi.
Pour sa part, Tièbilé Dramé patron de Parena et l’un des responsables de la coalition, pense que « la majorité présidentielle est devenues les croque-morts de la démocratie. Ils veulent enterrer la démocratie et ils ont commencé à enterrer les démocrates en leur tirant dessus. IBK à peur des urnes parce qu’il sait que les soutiens qui l’ont permis d’avoir les 77% se sont dérobé… Son parti n’a jamais dépassé 15% et c’est par quel miracle il peut gagner 51% ». « Depuis mars 1991, on n’a pas connu une répression comme celle-là, ni la violation des libertés comme celle que nous avons vu hier », a déploré le chef de fil de l’opposition Soumaïla Cissé. Partant, celui qui est pressenti pour Koulouba se dit ne pas comprendre la répression du 02 juin. « C’est inadmissible et incompréhensible depuis novembre 2015 le Mali est en état d’urgence, on a été à Ségou, à Sikasso et dernièrement à Kangaba il n’y avait toujours pas d’état d’urgence », s’est-il interrogé. Avant d’appeler à une grande mobilisation le 02 juin prochain en ces termes : « C’est la victoire des jeunes, elle est à nous cette victoire. C’est pour construire votre pays car votre pays est dilapidé et volé c’est pourquoi il est en arrière par rapport aux autres. Vous ne devez pas l’accepter, mais ça ne serait pas donné. C’est à vous de le prendre en main. C’est la raison pour laquelle vous devez remplir le pays de votre engagement le 8 juin 2018 en sortant massivement ».
Une prochaine marche qui s’annonce du côté de l’opposition comme celui du pouvoir dans des conditions qui font craindre l’enlisement d’un état fragile.
- Kevin
Diasporaction.fr