Manifestations « sauvages » a Bamako et Kati Bizarre façon d’exprimer… son patriotisme !

Au-delà des désagréments inouïs que ces marches et autres obstructions de voies publiques causent à la population déjà durement affectée par les effets de la crise persistante, ces actes contribuent à ternir davantage l’image de notre pays à l’extérieur. Dans certains milieux diplomatiques on les assimile simplement à l’insouciance ou à l’inconscience doublée d’irresponsabilité de la part d’hommes politiques pour des agendas personnels.
Certes, la loi garantit à tout citoyen la liberté d’expression et d’opinion pourvu que ce droit s’exerce dans l’ordre et la discipline.

Mais pendant que le pays brûle et que des centaines de milliers de nos compatriotes sont contraints à l’exil, certains Maliens ont décidé d’installer une sorte de chienlit dans le pays, malgré la situation gravissime que l’on connait.
Leur ambition n’est assimilable à rien d’autre qu’une volonté manifeste de rendre le pays ingouvernable et provoquer le chaos généralisé. Cependant, la plupart des regroupements politiques à l’origine de ces manifestations ont au moins un représentant dans le gouvernement de Diango Cissoko.

à tous les fauteurs de troubles, l’Etat doit faire preuve de fermeté en prenant toutes les dispositions qui s’imposent en pareilles circonstances. De façon insidieuse, les initiateurs de ces manifestations prétendent agir au « nom du peuple ». De quel peuple peut-il s’agir ici à un moment où le pays est en guerre contre des terroristes, des djihadistes et des narcotrafiquants ?
La seule onction du peuple qui vaille, c’est dans les urnes. Alors, de grâce, comme l’a dit Me Mountaga Tall récemment lors d’une conférence de presse, « il est temps que l’on sursoit, à tous les niveaux, aux agendas personnels pour faire face au seul défi important du moment : la guerre contre le terrorisme (un serpent à mille têtes) qui veut faire main-basse sur notre pays ».

Le temps viendra pour chacun de mesurer au besoin sa popularité et son audience à la faveur d’élections crédibles dès lors que le pays aura retrouvé son intégrité territoriale. Mais, pour l’heure, il s’agit de sauver et le pays et le peuple tout entier. Un  peuple qui, assurément, a le dos très large pour être en même temps l’objet et le sujet de toutes les tentations.
Puisse Dieu, Tout-Puissant, inspirer chaque Malien sur la seule voie du salut, celle de la sagesse en ces heures d’amertume et de profonde tristesse !
Que Dieu Sauve le Mali !

Bréhima Sidibé

L’ Indicateur Du Renouveau2013-01-10 01:23:46