Des services publics et privés du Quartier du fleuve, dans la Commune III du District de Bamako, ont rouvert leurs portes, mercredi, aux environs de 10 heures, après les avoir fermées tôt le matin par crainte d’être envahis par des manifestants pourchassés par les forces de l’ordre à coup de gaz lacrymogène, a constaté l’AMAP.
Des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre ont quelque peu troublé le Quartier du fleuve, de Bamako, une zone qui abrite des services publics, para publics et privés. Par précaution, ces structures ont fermé leur portail pour empêcher l’intrusion des contestataires. Toutefois, les plus matinaux des travailleurs ont inhalé le gaz lacrymogène lancé contre les manifestants.
« Vers 7 heures, nous avons eu chaud… Nos larmes coulaient sous l’effet du gaz. Les vigiles assurant la sécurité de notre entreprise ont fermé nos portes », raconte une trentenaire à notre passage vers 11heures, les yeux rougis par la fumée du gaz lacrymogène.
Presque toutes les structures des environs ont adopté la même mesure de prudence. « C’est à 9 heures passées, après l’arrêt des affrontements, que les entrées principales de notre service ont rouvert », témoigne un stagiaire de la Banque de développement du Mali (BDM).
Les jeunes cambistes informels, dans la rue à l’intersection des anciens locaux du ministère de l’Economie et des Finances n’ont pas été épargnés. Ils affirment avoir subi le même sort. « Nos collègues ont tous desserte la rue », signale un garçon, en train de discuter change avec un client. Et un autre vendeur, sur la même rue, raconte que lui aussi a été contraint de fermer son kiosque.
Entre temps, survient un cambiste. « C’était une chaude matinée. Nous avons pris nos jambes à notre cou…Les manifestants ont brûlé des pneus au niveau de la mosquée de Yacouba Guindo… Ils voulaient s’en prendre aux biens de l’Etat…», relate-t-il.
Un peu avant onze heures, la situation est revenue à la normale. Chacun vaguait à ses préoccupations.
OD/MD
(AMAP)