Après l’expiration du délai de l’érection de leurs cercles en région, le collectif des régions de Bougouni, Koutiala, Bandiagara, Douentza, Nioro du Sahel, Kita, San, Nara et Dioïla encore non opérationnelles a organisé dimanche une marche sur la Primature. Cette manifestation est justifiée, selon ses organisateurs, par l’indifférence du gouvernement face à toutes les démarches que le collectif a entreprises. Les marcheurs sont partis de la Bourse du travail à la Cité administrative où une déclaration a été remise au Premier ministre.
Aux dires du président du collectif des régions non opérationnelles, Mamba Coulibaly, les efforts que le collectif a fournis sont énormes et il restera plus que jamais déterminé pour que le découpage administratif de leurs régions soit fait. Selon les membres du collectif, pendant leur rencontre avec le ministre de la tutelle, il ne les a pas convaincus.
Aux dires du président du collectif, le gouvernement a, malgré l’insécurité, opérationnalisé les régions de Taoudéni et Ménaka parce que des gens se réclamant de là-bas ont pris des armes.
« Aujourd’hui les régions de Taoudéni et Ménaka sont opérationnelles. Le gouvernement n’a pas évoqué les problèmes de finance ni de ressources humaines parce que des gens se réclamant de là-bas ont pris les armes. Nous ne sommes pas dans cette logique et nous invitons le gouvernement à rendre nos régions opérationnelles », a-t-il indiqué.
Selon M. Coulibaly, le collectif des régions non opérationnelles va boycotter les élections régionales et communales si le découpage administratif de leurs régions ne se fait pas avant les élections.
« Les élections régionales et locales ne se tiendront dans aucune de ces localités si le découpage administratif n’est pas fait. Nous avons dit au ministre depuis février que nous allons boycotter les élections régionales si les autorités ne rendent pas nos régions opérationnelles. Pas seulement que nous n’allons pas aux élections mais les élections ne se tiendront même pas dans ces régions », a-t-il prévenu.
« Nous voulons participer au processus de la décentralisation. Nous voulons avoir le président de notre région et non des conseillers de cercle comme avant », a ajouté Mamba Coulibaly. Selon les membres du collectif, leur inquiétude est que si ces élections régionales à venir se tiennent dans ces régions non opérationnelles, il faudrait encore attendre cinq autres années pour que leur rêve soit réalisé.
La balle est désormais dans le camp du Premier ministre qui a reçu hier une déclaration des manifestants.
Z.M.K