C’est du moins ce qu’a signalé Mamasy Konaté, médecin-chef du Csrf de la commune VI.
C’était à l’occasion du lancement de la semaine thématique dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre le VIH /SIDA couplé à la remise des 90 motos aux agents d’implantation par le projet EPIC.
C’était au Centre de Santé Communautaire ASACOBAFA à Banankabougou le vendredi, 03 décembre 2021.
Après le lancement officiel de la campagne nationale de lutte contre le VIH/SIDA, édition 2021, par le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr. Choguel Kokalla Maïga, le jeudi, 02 décembre 2021, c’était au tour du ministre de la santé et du développement social, Mme Diéminatou Sangaré, de procéder au lancement de la semaine thématique de cette campagne au Centre de Santé Communautaire ASACOBAFA.
Ainsi, il ressort de l’intervention du médecin de la commune VI, Mamassy Konaté, que sans une intervention, 30 à 40% des nouveaux nés de séropositives contracteront le VIH et que la transmission mère-enfant est la principale cause d’infection à VIH chez l’enfant.
Ce risque, précise-t-elle, peut être réduit à moins de 5% avec des interventions efficaces de la Prévention de la Transmission Mère-Enfant (PTME).
Un programme qui a démarré au Mali en 2001 avec le site IMAARV (Initiative Malienne d’Accès aux Antirétroviraux) du CHU G. Touré.
Il a été initié par le gouvernement à travers le ministère de la Santé dans le cadre du plan d’élimination de la transmission Mère-enfant du VIH avec l’appui de l’UNICEF.
Selon Mamassy Konaté, le plan PTME 2019-2021 cherche à toucher toutes les femmes enceintes qui vivent avec le VIH ainsi que leurs enfants, depuis la grossesse jusqu’à l’allaitement.
Le but est de satisfaire les besoins des mères et des enfants en matière de prévention, de traitement, de soins et de soutien liés au VIH afin d’atteindre l’objectif d’élimination du SIDA à l’horizon 2030.
Elle ajoute que « le Mali compte actuellement 1149 sites PTME et cela permis de conseiller 592911 femmes enceintes en consultation prénatale dont 441014 ont fait le teste et 1635 ont été diagnostiquées séropositives au VIH, soit un taux de 0,37%.
898 enfants ont bénéficié de la PCR1 (Protéine Chaine Réactive) dont 683 enfants de moins de 2 mois avec 51 positifs, soit 7,47% de positivité ».
Revenant sur les activités menées par ASACOBAFA, elle précisera que de janvier à octobre 2021, le centre a conseillé et dépisté 3736 femmes enceintes dont 42 positives, soit 1,12% de séropositivité.
La directrice de l’USAID, Miriam Lutz, a saisi cette occasion pour rappeler le long chemin parcouru par son organisation dans la lutte contre le VIH et le SIDA dans notre pas en collaboration avec le gouvernement.
Cette collaboration, précise -t- elle, remonte à 1988.
La collaboration a déjà enregistré des succès avec la baisse du taux de transmission du VIH à travers ces chiffres présentés.
Elle a aussi reconnu le déficit d’accès aux médicaments de certaines populations vulnérables.
D’où la nécessité pour le gouvernement américain d’intervenir à travers l’USAID en dotant le personnel de surveillance de 90 motos pour renforcer l’accès à d’importants services de santé.
Pour sa part, Mme Diéminatou Sangaré, le ministre de la santé et du Développement social, a remercié les partenaires techniques et financiers pour les efforts en faveur de la santé au Mali.
Elle a ensuite appelé les femmes à se faire dépister. « Vous ne devez avoir honte, ni avoir peur du résultat puisque cela permet de lutter contre la transmission mère-enfant du VIH.
Le gouvernement est en train de lutter contre la stigmatisation. Ce qui permet de faire face encore aux conséquences graves de la maladie », déclare Mme le ministre.
Elle a enfin rappelé que le respect des gestes-barrières est un moyen de lutte contre la maladie à coronavirus.
Le ministre demande à la population de ne pas ignorer la covi-19 pour laquelle le Mali fait face à une nouvelle flambée des cas.
Il faut signaler que cette cérémonie de lancement était couplée à celle de la remise officielle des 90 motos aux agents d’implantation par le projet EPIC.
Elle a enregistré la présence des autorités traditionnelles et communales de Banakabougou, les responsables du projet EPIC et des membres de la cellule sectorielle de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et les Hépatites Virales…
Soumana Dao
stagiaire
Source : Plume Libre