Si tu dis que tu n’aimes pas la vache pourquoi consommes-tu son lait ?», s’est-il interrogé. Avant d’ajouter que «si Mariko est digne, il doit démissionner. Chez nous, on dit que l’homme n’a pas de queue, il est jugé par sa parole. Oumar Mariko est en train de tromper le peuple. Personnellement, je peux bien vivre sans l’Assemblée nationale. Mais j’ai accepté de rester pour la nation. Dans la République, les députés ont un grand rôle à jouer dans la bonne marche des institutions et de la démocratie». Il a également rappelé l’adage selon lequel «même si on n’est pas un musulman, il faut être digne». Avant d’avertir que «si Mariko ne vient déposer son véhicule, il demandera à l’Assemblée nationale d’engager un huissier pour le lui retirer. J’espère qu’il ne va pas attendre cela».
Dans cet entretien, l’honorable Gassama évoque la situation du nord de notre pays. «On ne doit plus attendre. On a assez parlé. On fait confiance à l’armée malienne, mais on a besoin de l’aide des autres pays. Personne ne viendra nous libérer, si ce n’est nous-mêmes», a-t-il dit. L’élu de Yélimané, s’est dit «être prêt» aujourd’hui de devenir le griot du Premier ministre. Cela, à cause de la plaidoirie que ce dernier a faite aux Nations Unies pour le Mali. «Aujourd’hui, nous devons parler le même langage. Nous devons montrer à la communauté internationale que nous sommes unis», a-t-il martelé. Avant de commenter que «c’était le sens de la marche que le FDR et le COREN avaient organisée pour soutenir le Président de la République par intérim, le Premier ministre et son gouvernement». C’est pourquoi, Gassama a aussi invité le Président de la République par intérim à «prendre ses responsabilités et de ne pas se laisser distraire».
Par rapport à la résolution de la crise, le député de Yélimané déclare «sa préférence pour la négociation tant que c’est possible». Car, selon lui, «dans la guerre ce n’est pas seulement les éléments du MUJAO, d’Ançardine et leurs autres alliés qui vont être tués, mais également des paisibles populations».
Il a également attiré l’attention par rapport à l’immixtion des religieux dans la politique: «Partout où les religieux se sont mêlés dans la politique dans le monde, cela s’est mal terminé. Les religieux doivent nous dire la parole de Dieu et s’écarter des affaires politiques».
Youssouf Diallo
La Redaction 22 septembre 18/10/2012