Quand des soupçons de corruption pèsent sur le procureur de la CVI
La bande qui longe la zone aéroportuairedeFaladiè Extension est l’objet de toutes les convoitises. Tous les gouverneurs et maires du district, y compris, élus municipaux,ont tenté l’aventure sur ce site avant d’abandonner le dossier en raison des irrégularités qui entachent les décisions d’attribution des parcelles. Mais l’actuel procureur de la Commune VI, un homme certainement zéléa franchi le Rubicon à des fins probablement personnelles et eu égard à sa position dominante en ordonnant à l’épouse de Mangal Traoréancien secrétaireparticulier du président déchu ATT de construire sur une parcelle pourtant incriminée et surtout en menaçant les propriétaires traditionnels des terres. C’est ça le nouveau droit positif malien ?Pourquoi le procureur Samaké a-t-il envoyé des gardes cueillir l’héritier légitime de la famille Touré en prenant lui-même l’affaire en main ? Le ministreBathily est interpellé.
La bande qui longe la zone aéroportuaire fait aujourd’hui polémique. Gouverneurs et maires du district successifs, maires et élus de la commune VI en ont fait leur vache laitière. Aucun d’entre eux n’a pris en compte les droits des propriétaires traditionnelsdevenus étrangers sur les terres de leurs pères. Cette insouciance malveillante dans l’accaparement sauvage des parcelles des autorités trouve sa justification dans l’appât facile du gain des maliens, leur propension démesurée pour l’espèce sonnante et trébuchante.Aujourd’hui, des Maliens sont prêts à fouler au pied leur honneur pour l’argent facile du foncier.
Le cas d’AïssataDaffé
Cette dame qui se dit interprète, de taille courte,a pourtant tout fait pour soudoyer les frères Toure. C’est quand elle a échoué dans cette entreprise qu’elle est allée voir le procureur Boubacar Sidiki Samaké qui, semble-t-il, aurait mordu à l’hameçon. Il a décidé d’envoyer des gardes cueillir sans management C.O.T, qui, toute affaire cessante s’est présenté dans ses bureaux avec des heures interminables d’attente. Le procureur a transformé l’affaire en différend foncier et a envoyé à travers une réquisition à expert une correspondance au chef du bureau des domaines du districtau sujet de la parcelle N° 705 /CVI en date du 28 septembre 2017. Le même jour la sentence tombe. La dame bénéficie des largesses du procureur et le même soir, les travaux ont commencé. L’on comprend alors aisément la connexion « amoureuse » entre les deux parties et la prise de position flagrante d’un procureur enclin à nuire à l’autre partie.En aucun moment Samaké ne s’est mis à équidistance entre les deux parties tant sa soif d’en finir illico avec ce dossier était manifeste. On sentait qu’il étaitaccroché aux bottes de la dame, qui tenait par-dessus sa tête l’Epée de Damoclès qui l’écraserait à sa chute comme s’il n’était pas lié à cette fonction par un serment. Basta ! la loi doit être rendue au nom du peuple malien et non au bon vouloir d’un procureur.
Les domaines et cadastres inquiets de la position du procureur
Ce que le juge Samaké ne sait pas, c’est que Madame Mangaln’a pas reçu autorisation de construire sur la parcelle N° 66 objet du titre foncier 705/CVIDB.Que le procureur nous exhibe cette autorisation puisqu’il en a le secret !Mieux, nos investigations ont permis de savoir que la cagnotte représentant la valeur du TF n’auraitjamais été versée. Et que le dossier souffrirait decertaines conditions d’acquisition, que le document qui porte cachet de l’inspecteur des impôts Doucouré signalait bien que la présente cession est résiliée de plein droit en cas de non démarrage des travaux dans un délai d’un an. Cette situation est anecdotique et symptomatique des relations d’entente de partie à partie qui lie le juge à AïssataDaffé. Il faut donc conclure que le pot -aux -roses a été découvert et que le procureur a brillé par son laxismeet son amateurisme.
Pire, la loi l’autorise à suspendre les travaux tant que le litige est sur sa table. Il urge donc que les autorités interviennent pour éviter le « hooliganisme » de certains procureurs et bannir le principe selon lequel le pauvre a toujours tort devant le tribunal. Le ministre Bathily a pourtant été clair : pas de morcellement sans respect du droit des propriétaires fonciers. Affaire à suivre…
Issiaka SIDIBE