Le gouvernement malien a appris avec indignation la profanation d’un mausolée perpétré par des individus sans foi ni loi et condamne avec la dernière énergie cet acte inqualifiable qui foule au pied les préceptes de l’islam, religion de tolérance, et le respect de la dignité humaine, selon un communiqué lu à la télévision nationale.
Vendredi, les gens d’Aqmi, appuyés par (le groupe armé islamiste) Ansar Dine, ont détruit le mausolée du saint Sidi (Mahmoud Ben) Amar. Ils ont brûlé le mausolée, a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat l’un des adjoints au maire de Tombouctou, contrôlée, comme tout le nord Mali, par Aqmi et Ansar Dine, après avoir profité du coup d’Etat militaire du 22 mars à Bamako.
Ils ont promis de détruire d’autres mausolées. Tombouctou est sous le choc. Maintenant ils veulent prendre et détruire d’autres mausolées et des manuscrits, a ajouté la même source.
Située à la lisière du Sahara à un millier de km au nord de Bamako, Tombouctou -33.000 habitants-, surnommée la cité des 333 saints ou plus banalement la perle du désert, est inscrite au patrimoine mondial par l’Unesco depuis 1988.
(©AFP / 05 mai 2012 21h58)