Il y a de cela 2 semaines, les rappeurs Mamadou Gassama dit Gaspi, Saibou Coulibaly dit Sniper, Youssouf Traoré dit Tal-B, Ibrahim Sissoko dit Iba One et Sidiki Diabaté défrayaient la chronique par des prestations au cours desquelles ils ont proféré des injures publiques et fait l’exposition, la détention, la consommation de drogues et d’incitation à la haine contre d’autres artistes. Ces agissements ont provoqué la réaction de beaucoup d’organisations de la société civile dont le Collectif pour la défense de la République réputé pour son engagement pour le respect des droits de l’Homme.
Face à la presse, lundi dernier au Carrefour des jeunes, le collectif a énergiquement condamné le mauvais comportement de ces jeunes artistes contre qui il vient de lancer une pétition pour obtenir une interdiction de leurs spectacles dans toutes les enceintes publique. Aussi, il envisage d’engager des poursuites judiciaires contres les principaux auteurs de chansons contenant des injures publiques, et qui portent atteinte à la pudeur, incitent des jeunes à la haine, à la violence et à la consommation de la drogue et de l’alcool.
« La violence grandissante dans le milieu rap a finalement atteint son paroxysme, par le tabassage de l’artiste Sniper par Mob Jec, accompagné des nervis (loubars). Les artistes visés sont auteurs des interviews audio, vidéo et chansons disponibles sur les réseaux socio, contenant plus de 120 injures publiques de mère, d’outrage à la pudeur, d’incitation des jeunes à la haine, violence, consommation de la drogue et de l’alcool, et utilisent les termes d’invocations islamiques à des fins d’injures et de malédiction contres certains artistes », a expliqué le porte-parole du collectif, Mohamed Youssouf Bathily. Ce dernier a assuré que le mouvement usera dans les prochains jours de tous les moyens légaux afin de traduire les auteurs devant la justice.
Pour ce faire, « une commission technique de haut niveau composée du Haut conseil islamique, de toutes les organisations de la société civile et des organisations faitières de la jeunesse sera mise en place pour discuter le fond du problème. Après cette étude, la commission va saisir les juridictions compétentes pour réprimer ces actes d’incitations à la haine et de dépravation des mœurs » a-t-il annoncé.
Le 2e vice-président de l’Assemblée nationale, Amadou Thiam, s’est dit très touché par l’engagement du Collectif pour la défense de la République. Il a promis que les élus de la Nation ne resteront pas en marge de cette lutte qui vise à restaurer l’éducation familiale. « Nous allons exiger aux autorités de prendre des mesures idoines pour réprimer ses violences. Sans quoi nous mettrons en œuvre nos moyens d’action face à la situation », a-t-il insisté.
Ibrahim Sogoba
L’ Indicateur Du Renouveau 2014-03-27 12:34:59