Devant l’ampleur des dégâts, pour chacun d’entre nous, qu’une telle attitude a provoqués, le FDR a su toujours raison garder mais a estimé devoir réagir et traduire dans une marche pacifique son indignation extrême et sa colère, en réponse à une situation gravissime. Et ce n’est que légitime. Mais dans une société quand il n’y a plus de repères, la Nation est perdue. Quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limites et c’est justement dans ces cas là, quand tout semble perdu, qu’il faut s’en donner d’autres, ne pas baisser les bras. C’est parce qu’aucun sacrifice n’est au dessus du Mali qu’il faut se refuser à toute logique qui disperserait davantage le pays et le distrairait par nos mésententes, refuser toute logique d’affrontements entre les enfants d’un même pays , refuser d’ouvrir un cycle de la rue contre la rue, alors que d’autres voies de règlement pacifique des différends restent possibles.
C’est pour toutes ces raisons et d’autres que le FDR, en toute responsabilité, a décidé de surseoir à sa marche républicaine pour la légalité et la démocratie. Il le fait parce que respectueux des ainés, des leaders religieux, incarnant encore les valeurs sociétales et éthiques qui sont le socle de notre civilisation du Vivre ensemble. Il le fait pour que l’espoir et même l’espérance supplante l’angoisse et le désespoir. L’Imam Dicko le disait sur la télévision nationale, c’est tout à son honneur. Le FDR a dit Oui, au nom de la paix sociale de la cohésion et du progrès. Et au nom justement de cette paix là, il est prêt à l’abnégation nécessaire à la construction et, par les temps qui courent, à la reconstruction de la Nation en péril. Il le fait, mais sans renoncer, ne fut ce que d’un iota, à son droit et devoir citoyen d’exiger pour le MALI.
S. El Moctar Kounta
Le républicain Mali 29/05/2012