Le programme du gouvernement malien appuyé par le FMI demeure sur la bonne voie et la poursuite de politiques macroéconomiques prudentes est de bon augure pour l’atteinte des objectifs du programme à fin 2010. C’est en tout cas l’information qui a été donnée par l’expert de FMI lors de cette conférence. Grâce à une pluviométrie favorable et de bonnes conditions de mise en place de la campagne agricole, la croissance économique est projetée à 4,5% et l’inflation devrait être réduite au dessous de 1,5% en 2010. Le déficit budgétaire de base qui exclut les dépenses en capital financées sur les ressources extérieures devrait rester dans les limites programmées équivalentes à 2,4% du PIB. En plus de ses progrès non moins importants dans la maîtrise de la gestion des finances publiques, il a été noté des progrès dans la réduction du stock d’instance et d’arriérés de paiement.
Dans son exposé introductif à cette conférence de presse, le chef de la délégation a salué les progrès réalisés par le Mali dans la maîtrise et la bonne gestion de la finance publique depuis un certain temps.
Au cours de cette mission de deux semaines, un accord de principe a été obtenu entre les deux parties sur les principaux éléments du programme du Mali pour 2011. Ce principe est le résultat des actions engagées par le Mali avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Ces actions visent essentiellement la simplification des procédures dans plusieurs domaines activités économiques. Il s’agit du mécanisme de contrôle avec une démarche de longue haleine de la préparation du budget jusqu’au contrôle interne et externe du système financier.
La croissance de l’économie malienne en 2011 est projetée à 6% grâce à un rebond de la production aurifère, tandis que l’inflation devrait rester modérée. A en croire les conclusions de cette mission, le déficit budgétaire de base est ciblé à 1,9% du produit intérieur brut (PIB), reflétant une augmentation de l’ordre de 6,5% des dépenses de santé et d’éducation de base financée sur ressources propres et propices à la réduction de la pauvreté, ainsi que l’équivalent de 0,7% du PIB de dépenses en capital financées par des recettes de privatisation de la SOTELMA.
En plus de cette croissance économique de 6% pour 2011, le chef de la délégation a indiqué que les réformes structurelles pour améliorer la gestion des finances publiques, appuyer le secteur agricole et renforcer le système bancaire sont mises en œuvre de façon satisfaisante par le gouvernement malien.
Par ailleurs, les autorités maliennes ont manifesté leur souhait d’étendre jusqu’à à la fin 2011 l’accord en vigueur au titre de la FEC depuis 2008. Pour le fonds monétaire international, une telle extension devrait permettre aux autorités de prendre en compte les conclusions de l’analyse rétrospective actuellement conduite par les services du FMI au sujet de la collaboration entre le Mali et le FMI au cours des 10 dernières années, avant de se prononcer sur les suites à donner au programme en cours.
Nouhoum Dicko
Le Républicain 12/11/2010