Cheick Modibo Diarra, ancien astrophysicien à la NASA et président de Microsoft Afrique jusqu’en 2011, devra organiser la tenue d’élections. Il était candidat à la présidentielle prévue pour le 19 avril avant le putsch.
Plus tôt dans la journée, des soldats ont arrêté Soumaïla Cissé, chef de l’Union pour la République et la démocratie (URD), devant son domicile à Bamako, selon Abdoul Malick Diallo, un député de son parti. D’après lui, l’ex-ministre a été blessé lors de cette arrestation, mais il ignorait la gravité de cette blessure. Soumaïla Cissé était l’un des principaux candidats à la présidentielle qui aurait dû avoir lieu le 29 avril.
Lundi soir, c’est l’ex-Premier ministre malien Modibo Sidibé qui avait de nouveau été arrêté, quelques jours après avoir été relâché, selon l’un de ses conseillers, Cheickna Diarra. D’après lui, cet ancien chef du gouvernement a été appréhendé chez lui par des hommes arrivés à bord de véhicules militaires. Il a dit ne pas connaître les motifs de cette interpellation ni le lieu où il avait été conduit. Modibo Sidibé faisait partie de la dizaine d’hommes politiques arrêtés juste après le putsch du 21 mars dernier, puis relâchés.
Ces arrestations surviennent alors que le pays tente de mettre en oeuvre la transition engagée sous la pression de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après le coup d’Etat du 21 mars. Après la démission du président renversé Amadou Toumani Touré, le 8 avril, les putschistes ont remis le pouvoir aux civils mais leur rôle dans le gouvernement intérimaire qui doit préparer la tenue de nouvelles élections reste flou.
La délégation de l’Union européenne au Mali a appelé dans un communiqué à la libération immédiate des personnes interpellées. Interrogé à ce sujet par l’Associated Press, le président Dioncounda Traoré, qui assure l’intérim pendant 40 jours, s’est refusé à tout commentaire. AP
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(AP / 17.04.2012 19h30)