Les sept diplomates algériens ont été enlevés jeudi à Gao, ville du nord-est du Mali prise récemment, comme toute la région, par la rébellion touareg et des groupes islamistes.
Une personne se présentant comme Adnan Abu Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao, a confirmé par téléphone à l’AFP cette revendication: c’est nous qui avons organisé l’enlèvement. Ils (les otages) sont avec nous. Nous allons après donner nos revendications.
Les familles des otages algériens ont été rapatriées en Algérie vendredi saines et sauves, selon Alger, qui avait indiqué samedi n’avoir reçu aucune revendication.
Le gouvernement s’est engagé à tout mettre en oeuvre pour le rapatriement de nos compatriotes, avait déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci.
Le Mujao avait revendiqué en décembre 2011 le rapt fin octobre dans l’ouest de l’Algérie de trois coopérants européens, deux Espagnols et une Italienne.
Comme on lui demandait si le Mujao les détenait toujours, le porte-parole a répondu : oui et nous sommes en négociation avec les gouvernements espagnol et italien. Nous attendons une réponse à nos revendications, a-t-il ajouté sans plus de précision.
Les trois Européens avaient été enlevés dans la région de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie), fief des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.
Le Mujao réclame trente millions d’euros pour libérer ces trois coopérants, avait indiqué à l’AFP en mars une source proche des médiateurs impliqués dans le dossier.
Considéré comme une dissidence d’Aqmi, le groupe jihadiste avait revendiqué un attentat organisé en mars contre la brigade de gendarmerie de Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie, qui a fait 23 blessés selon un bilan officiel.
(©AFP / 08 avril 2012 13h03)