« Le FMI a pour politique de ne pas faire de commentaire sur des fuites éventuelles ». Voilà la réponse du Fonds monétaire international à la demande d’authentification de la fameuse note confidentielle.
Un document sans titre ni signature qui décrit par le détail les raisons du dernier remaniement qui serait, selon la note, « probablement » intervenu pour évincer Tiena Coulibaly de son poste de ministre de l’Économie, et mettre à sa place un homme plus conciliant. Tiena Coulibaly est présenté tel un chevalier blanc, un ministre qui a su résister à un certain nombre de pressions et de transactions financières.
L’auteur du document assure que ces transactions sont de nature douteuse et qu’elles sont d’une telle ampleur qu’elles ne relèvent pas d’un gouvernement provisoire.
Fuite malheureuse
Si le FMI se mure dans le silence, les autres partenaires du Mali se montrent plus bavards : on parle bien de fuite malheureuse d’une note de travail qui n’avait manifestement pas vocation à être publiée.
L’embarras est perceptible chez les bailleurs qui trouvent que cette affaire tombe mal, un mois après la grande conférence des donateurs à Bruxelles, et au moment où les premiers financements arrivent à Bamako. L’UE a débloqué 90 millions d’euros la semaine passée.
Le malaise est grand. Mais pas question pour autant de lâcher le Mali et de prendre des sanctions, assurent les principaux partenaires financiers qui rappellent cependant que la vigilance sur l’utilisation de l’argent public est plus que jamais de rigueur. Les autorités maliennes, sollicitées sur cette affaire, promettent de réagir ce vendredi.
RFI