À l’issue de son 1er Conseil d’administration, tenu le samedi 24 mars, le président du Conseil supérieur de la Diaspora malienne (Csdm), Mohamed Chérif Haïdara, a animé une conférence de presse pour faire le point de cette rencontre qui a regroupé les présidents de cette structure dans près d’une cinquantaine de pays à travers le monde.
Selon M. Maïga, l’un des responsables du Csdm, cette rencontre a été l’occasion pour les administrateurs de se pencher sur les rapports financiers présentés par les experts. Après les débats, dit-il, le document final a été adopté par acclamation.
À le croire, les participants ont également recensé les problèmes auxquels les Maliens de l’extérieur sont confrontés. Et de remercier les présidents des Csdm des différents pays pour leur abnégation et leur courage à faire face aux préoccupations de nos compatriotes vivant à l’étranger, notamment la question de l’accès aux documents ainsi qu’au foncier en vue de faciliter leur retour au bercail.
Pour lui, le Csdm entend mener des démarches afin de trouver des solutions idoines à ces difficultés. « Nous comptons rechercher des financements pérennes pour la gestion des questions migratoires. Cependant, il faut comprendre que nos critiques et suggestions formulées ne sont pas dirigées contre le ministre des Maliens de l’extérieur », a-t-il précisé.
Répondant à la question relative aux raisons de la tenue de ce conseil d’administration, le président du Csdm Gabon, Demba Mamadou Keïta, a ajouté qu’elle intervient quelques années après sa création et que la tenue du Conseil d’administration est très normale dans la vie de toute organisation. À l’entendre, par rapport aux difficultés évoquées lors de la rencontre, des émissaires ont été envoyés auprès des pays concernés afin de régler définitivement cette question. Avant de féliciter le ministre Sylla pour la construction de la Maison dédiée aux Maliens de l’extérieur.
Le Csdm déplore des difficultés dans la libre circulation des personnes dans la sous-région
Quant au président du Csdm, Mohamed Chérif Haïdara, il a déploré des difficultés constatées dans la libre circulation des personnes et de leurs biens dans les pays de la sous-région. Évoquant les divergences entre le bureau national du Csdm et son bureau de Suisse, il dira que ces difficultés sont consécutives à certains manquements dans la gestion de la conférence sur la migration par le Csdm Suisse. « Nous avons reporté la conférence pour trois raisons fondamentales, à savoir l’annonce de la date à travers les réseaux sociaux sans en aviser le bureau national, l’envoi de la lettre et des documents de la conférence aux autorités maliennes sans saisir la hiérarchie. Aussi, le président du Csdm Suisse avait des intentions politiques, alors que nos textes sont très clairs, le conseil est apolitique et à but non lucratif. C’est compte tenu de toutes ces raisons que nous avons décidé de reporter ladite conférence jusqu’après la prochaine présidentielle », a-t-il laissé entendre.
En ce qui concerne, le traitement réservé à nos concitoyens par les autorités algériennes, le président Haïdara a déclaré que son organisation s’apprête à porter plainte contre l’Algérie devant la Cour pénale internationale (Cpi) pour crime contre l’humanité. Il ajoutera que désormais son organisation portera plainte devant les juridictions internationales contre tous les pays qui refouleront nos compatriotes sans leurs biens.
En réponse à la question des mouvements de protestation contre l’Ambassade algérienne au Mali, le conférencier a souligné que le Csdm n’est pas lié, ni de près ni de loin aux auteurs de ces affrontements. Cependant, dit-il, bien que la démarche ne soit pas appropriée, le Csdm reste solidaire avec les contestataires. Selon lui, les autorités maliennes restent les seules responsables de cette situation.
Dans le même ordre d’idées, M.Maïga a renchéri que certains Maliens sont toujours détenus dans les camps de concentration en Algérie. Et d’inviter les autorités maliennes à prendre des dispositions nécessaires pour que l’État algérien puisse respecter les droits de nos concitoyens. « Nous ne sommes pas satisfaits du sort réservé à nos compatriotes en Algérie », a-t-il conclu.
Boubacar PAITAO
Source : Aujourd’hui-Mali