Au Mali, Sidan Ag Hitta, chef terroriste un moment plutôt silencieux, diffuse sur les réseaux sociaux un message authentifié. Il y confirme la mort de l’Algérien, Yahia Abou Hammam, grande figure d’al-Qaïda au Maghreb islamique dans le nord du Mali et proche compagnon de Iyad Ag Ghali, tué dans la région de Tombouctou au nord-ouest du pays le 21 février par les forces françaises. Mais il menace aussi un diplomate malien installé dans le sud de l’Algérie qu’il accuse de travailler pour « les ennemis » des jihadistes.
L’enregistrement dure un peu plus de neuf minutes et Sidan Ag Hitta, ex-militaire de l’armée régulière qui a déserté pour rejoindre les groupes jihadistes, s’exprime en langue Tamasheq. Il confirme la mort d’un autre chef jihadiste connu du nord du Mali, l’Algérien Yahia Abou Hammam, tué le mois dernier par des militaires français de l’opération Barkhane dans la région de Tombouctou.
Informateur
Mais Sidan Ag Hitta focalise son intervention sur le consul du Mali dans la ville algérienne de Tamanrasset. Pour lui, le diplomate malien apparaît comme un informateur des militaires français. Et toujours selon Sidan Ag Hitta, des informations de sa part ont conduit à l’élimination de jihadistes.
Près de 217 kilomètres séparent la ville de Tamanrasset à Tinzawaten au Mali, localité située à la frontière des deux pays. Et si le consul malien est dans le collimateur des jihadistes, c’est parce que très probablement, ce dernier circule au moins à la frontière Mali-Algérie.
Va-et-vient
Sidan Ag Hitta n’est pas le seul jihadiste soupçonné de s’installer à la frontière Mali-Algérie. Iyad Ag Ghali, le chef de tous les jihadistes sur le territoire malien, est aussi soupçonné de faire des va-et-vient entre le Mali et l’Algérie.