Vendredi soir, il a présidé une réunion du comité stratégique du M5-RFP. Au menu des discussions, la demande adressée au M5-RFP par la junte militaire (CNSP) pour que le regroupement lui envoie les CV de ses cadres qui souhaitent briguer le poste de Premier ministre de la Transition.
Prenant la parole, Choguel préconise que le M5-RFP n’envoie aucun CV au CNSP. Il motive son avis par la crainte de voir le futur Premier ministre jouer un rôle de marionnette de la junte. « Depuis le coup d’État du 18 août, explique-t-il, le CNSP n’accorde aucune importance au M5 qui, pourtant, devrait être son partenaire naturel. La charte de la Transition dont se prévaut le CNSP n’a jamais été approuvée par le M5. En outre, le CNSP n’a jamais voulu adopter avec le M5 la moindre feuille de route commune. Le M5 n’a même pas été invité à l’investiture du Président et du vice-président de la Transition. C’est dire que le futur Premier ministre, s’il est issu du M5-RFP, sera appelé à exécuter sans murmure ce que lui dictera le CNSP. Moi, je me suis battu contre le régime IBK pour obtenir le changement. Pas pour jouer les pantins. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi il faudrait adresser nos CV à la junte après qu’un président de Transition a déjà été investi ! »
Les propos de Choguel créent dans l’assistance un silence gêné. Puis, la discussion s’engage. Une large majorité de participants finit par se dégager en faveur de l’envoi des CV au CNSP. Réplique de Choguel : « Je demande que devant l’histoire, on me donne acte de ce que j’ai été mis en minorité. Mais je refuse, moi, d’envoyer mon CV ».
La majorité des participants à la réunion décide enfin d’autoriser tout cadre intéressé à envoyer son CV aux militaires. Choguel maintient sa position.
Source : M5 – RFP
Conseil national du Patronat du Mali
Diadiè écrase Mamadou Sinsy Coulibaly
L’élection à la présidence du Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a rendu son verdict, le week-end dernier. C’est l’opérateur économique Amadou Diadiè Sankaré qui a été plébiscité. Il a battu à plate-couture celui qui se considérait comme un messie du microcosme économique malien, favori du vote et imbattable dans l’urne. Mais le discret et très sérieux patron de SAER- Emploi et de Mali Créances lui a fait mordre la poussière.
Considéré comme un mauvais diable, Mamadou Sinsy a pourtant tenté un baroud d’honneur en engageant sa dernière force dans la bataille mercredi dernier au bénéfice d’une réunion sous sa bannière des groupements professionnels pour sauver son bilan. Il s’agissait pour le bureau sortant de partager son bilan avant de briguer un second mandat. Mais quand il a su que la cause du vote n’était pas à sa faveur, il a tenté une annulation désespérée et a vite déchanté.
Troisième vice-président du bureau sortant, Diadiè est sorti indemne de ce combat entre deux éléphants. Le président sortant Mamadou Sinsy s’en est sorti malheureux, incapable de se remettre sur les jambes, tête basse et toute honte bue.
Félicitations pour l’élection de Diadiè, un homme sérieux, respecté et respectable. Il a su bâtir un empire financier autour de SAER- EMPLOI et de Mali Créances. C’est un gros travailleur qui milite pour les causes sociales. Il est très dynamique sur les sites miniers et son aura s’étend de l’Afrique à l’Europe en allant jusqu’en Australie. Il a laissé son empreinte sur la gestion d’entreprise et constitue un manager de référence au Mali, en Afrique et dans le monde. Bravo ! Diadiè Sankaré. Ce dernier aura la lourde et délicate mission de redresser une structure gangrénée par la corruption, la gabegie, l’impunité, le laisser-aller et le clientélisme. Il faut rappeler encore que Diadiè a été plébiscité avec 89 voix contre 1 voix (la seule voix de Mamadou Sinsy Coulibaly associée à sa personne, hum !) et 17 bulletins nuls… Mamadou Sinsy mettra du temps à se remettre de cette morsure à pleines dents de Sangaré, une morsure difficilement cicatrisable. En avant donc, pour la bonne marche du Conseil Patronal du Mali.
Issiaka Sidibé