Notre guerre, c’est une guerre sainte, c’est une guerre légale, au nom de l’islam. Nous sommes contre les rebellions. Nous sommes contre les indépendances. Toutes les révolutions qui ne sont pas au nom de l’islam, nous sommes contre. On est venu pour pratiquer l’islam au nom d’Allah, a expliqué Omar Hamaha.
Nous ce qu’on veut, c’est pas Azawad. C’est l’islam! L’islam!, a poursuivi en français Omar Hamaha, en tenue militaire, la barbe roussie au henné, au milieu des cris de joie de la foule, selon ces images tournées les 2 et 3 avril à Tombouctou.
L’indépendance c’est l’islam. C’est ça la vraie indépendance. C’est la pratique de la charia, du lever du soleil jusqu’au coucher du soleil (…). Nous, notre combat, c’est au nom de l’islam. C’est pas arabe ou touareg, noir ou blanc. C’est au nom de l’islam, a-t-il ajouté.
Les hommes d’Ansar Dine (les défenseurs de la foi, en arabe) patrouillent à travers la ville, à bord de pick-ups équipés de mitrailleuses, selon ces images, qui montrent aussi des bâtiments abritant des administrations publiques saccagés.
Profitant du putsch à Bamako contre le président Amani Toumani Touré le 22 mars, les rebelles touareg et des groupes islamistes ont pris en fin de semaine le contrôle des trois métropoles du nord du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou, coupant de fait le pays en deux.
Les islamistes d’Ansar Dine, dirigé par le Touareg Iyad Ag Ghaly, et des éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont depuis lors pris le dessus à Tombouctou sur la composante laïque et indépendantiste de la rébellion touareg, incarnée par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).
(©AFP / 06 avril 2012 13h03)