Il ne s’agit pas de drones d’occasion, mais de matériels en cours de production pour l’armée américaine qui seront redirigés vers l’armée française, a-t-on précisé à l’AFP dans l’entourage du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Actuellement en visite à Washington, M. Le Drian devait boucler le dossier avec son homologue, le secrétaire américain à la défense Chuck Hagel, lors d’une réunion de travail vendredi après-midi au Pentagone.
La France entend ainsi se doter dans un premier temps des drones qui lui font défaut, notamment lors de l’opération militaire au Mali. Le ministre regarde par ailleurs «ce qui existe», notamment aux Etats-Unis et en Israel, «et qu’on pourrait européaniser», a-t-on précisé dans son entourage.
L’armée de l’air française, qui opère actuellement deux vieux drones Harfang, voulait disposer rapidement de drones plus endurants et plus modernes, explique Air et Cosmos. La décision pourrait être annoncée officiellement dès ce vendredi, ajoute le site.
Afin de disposer de cette nouvelle capacité le plus tôt possible, une vingtaine de militaires partiront dès juillet aux Etats-Unis pour y être formés à l’emploi du Reaper, selon cet article. Le Harfang est produit par le groupe européen EADS à partir d’un modèle israélien, le Heron-TP.
Piloté par un équipage de 2 hommes à des milliers de kilomètres du théâtre d’opération, le Reaper peut voler 24 heures d’affilée en fournissant des images et données. Un avion de chasse par comparaison reste en vol entre 3 et 6 heures avant que le pilote ne s’épuise, et il consomme énormément de fuel.
Dans sa version armée, le «Reaper» (la «faucheuse») est capable d’emporter quatre missiles Hellfire et deux bombes de 250 kg.
Par AFP 2013-05-18 23:57:04