L’hôtel Kempinski a servi de cadre ce mercredi 15 décembre 2021 au lancement officiel des activités du Projet «Handicap et violence basée sur le genre à double vitesse (P-Handicap/VBG-2 vitesse)».
Cette cérémonie officielle de lancement dudit projet était couplée avec la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées.
Financé par Oxfam, à travers le programme Voice, à 85 274 410 F CFA, ce projet d’une durée de vie de 2 ans, couvrira Bamako, Kayes, Sikasso et Ségou.
L’événement était présidé par le représentant du ministre de la Santé et du Développement social, Amadou DIAMOUTENE ;
en présence de la présidente de la Fédération malienne des Associations de personnes handicapées (FEMAPH), Mme Djikiné Hatouma GAKOU ;
du représentant du CNT, Hamidou TRAORE ;
du Coordinateur du Projet, Boubacar SEREME ; etc.
Le projet en question est une initiative de plaidoyer pour favoriser l’accès des femmes vivant avec handicap aux services de santé et pour le renforcement de leurs connaissances sur leurs droits en matière de Violences basées sur le genre (VBG).
C’est pourquoi, il s’est fixé un certain nombre d’objectifs, à savoir : le renforcement des capacités des femmes vivant avec handicap en matière de droit à la santé sexuelle et reproductive ; et l’amélioration du cadre juridique par des avancées en termes de plaidoyer et de lobbying sur les VBG et les droits de la santé sexuelle et reproductive incluant les droits des femmes en situation de handicap d’ici mi 2023
Pour la présidente de la Fédération malienne des associations des personnes handicapées (FEMAPH), Mme Djikiné Hatouma GAKOU, non moins 2ème vice-présidente du Conseil National de Transition (CNT), les femmes et les filles vivant avec un handicap ont des difficultés d’accès aux services liés à la santé et aux droits sexuels et reproductifs.
Ces difficultés sont dues à une pluralité de facteurs qui se recoupent, comme les stéréotypes sur l’asexualité et l’hypersexualité. Toujours, à en croire la présidente de la FEMAPH, les femmes et les filles vivant avec un handicap rencontrent des obstacles similaires dans les contextes de crise humanitaire, sanitaire dans le contexte du Covid-19, en particulier l’absence d’aménagements raisonnables pour répondre aux besoins de santé liés au handicap.
Le représentant du Conseil national de transition (CNT), Amidou TRAORE, a souligné que ce travail, fait au nom des personnes handicapées, est capital et mérite l’accompagnement de toutes les autorités de la République.
Raison pour laquelle, le CNT, selon représentant, apportera son soutien à la mise en œuvre dudit projet consacré à la promotion de cette catégorie de personne.
Quant au représentant du ministre de la Santé et du Développement social, il a invité la communauté à construire un monde plus inclusif et plus équitable, avec une attention toute particulière pour la lutte contre la Covid-19 et les VBG. Le conseiller technique du ministre de la Santé et du développement social, Amidou Diamoutené a profité de l’occasion pour remercier Oxfam à travers le programme Voice-Mali pour l’appui technique et financier à l’endroit de la FEMAPH.
Depuis 1992, la Journée internationale des personnes handicapées est célébrée chaque année le 3 décembre à travers le monde. Elle vise à promouvoir les droits et le bien-être des personnes handicapées dans toutes les sphères de la société et du développement et à accroître la sensibilisation à leur situation particulière dans tous les aspects de la vie politique, sociale, économique et culturelle.
Le thème retenu par la FEMAPH pour la présente édition est : «Pleine participation des personnes handicapées pour un Mali nouveau vers un monde post COVID-19 et la non-violence à Double vitesse»
Abdoulaye OUATTARA / Afrikinfos-Mali