3. 22 mars : Le CNRDR reproche à l’ancien régime, « l’incapacité notoire de gérer la crise du nord et de faire face au terrorisme, l’inaction à doter adéquatement les armées, l’accroissement du risque de disparition de l’unité nationale, l’incertitude de la tenue des élections générales d’avril ». Il s’engage alors solennellement, après avoir décidé de la dissolution des institutions républicaines et de la suspension de la Constitution de février 1992, à préserver les acquis démocratiques, restaurer la dignité du peuple, assurer la sécurité des personnes et des biens, travailler avec toutes les forces vives de la nation pour réaliser ses objectifs, mettre en place un Gouvernement d’union nationale, dépêcher des missions d’informations auprès des pays voisins et des organisations internationaux. Il rejette toute idée de confiscation du pouvoir après la réalisation de l’unité nationale, invite à la réconciliation et au pardon et surtout au recueillement en la mémoire des soldats tombés sur les théâtres des opérations. Un couvre-feu est décrété et court à partir de 18H00, les aéroports et les frontières sont fermés.
4. 21 au 23 mars : Bamako vit trois jours d’état de siège, de casses ciblées dans chez des particuliers et dans les administrations, de réquisitions forcées de véhicules, de vol avec effraction et d’exactions. La population de la capitale se terre.
5. 22 au 24 mars : Une vingtaine de hauts cadres (ministres, anciens ministres et proches du Président Touré) sont interpellés violemment pour Kati.
6. 23 mars : la haute administration est convoquée à Kati. Il lui est dit que le coup d’Etat permettra de résoudre rapidement la crise du nord. Pour appui, il est demandé aux principaux chefs de service d’affecter des véhicules 4×4 à la junte. De nombreux véhicules déjà enlevés, volés ou réquisitionnés sont dans la nature.
7. 23 mars : Interrogé par RFI, Le chef des putschistes précise: «Nous n’allons pas faire une transition militaire»
8. 25 mars : des partis et organisations créent un « Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) », pour condamner le coup d’Etat.
9. 25 mars : on apprend que la mutinerie de Kati n’est pas (dans un premier temps) dirigée par le Capitaine Amadou Haya Sanogo, mais les soldats lui feront appel pour les représenter et leur offrir un peu de crédibilité face à la haute hiérarchie militaire qui refuse de s’allier. Oumar Mariko un homme politique de guache s’affiche avec le CNRDR suivi d’autres hommes politiques.
10. 25 mars : Portrait de l’homme fort : Lui ce militaire « raté » (selon les termes d’un ambassadeur), risée des Etats-majors ouest-africains qui se promène avec son bâton d’officier. Qu’à cela ne tienne, le putschiste accidentel est célèbre pour avoir été renvoyé du prytanée militaire de Kadiogo, au Burkina, puis de l’école militaire de Koulikoro, au Mali. Ses atouts : il aurait la tête dure, a sa propre définition de la discipline militaire et parle anglais après trois stages aux Etats Unis. Trois traits qui suffisent à le mystifier chez beaucoup de Maliens terrorisés mais enclins à tirer sur la fibre patriotique et à clamer un nationalisme débridé.
11. 28 mars : Les premières nominations de la junte aux hautes fonctions militaires tombent sur les antennes de l’ORTM devenue une forteresse et dont le programme a été bouleversé au gré de la junte. Les déclarations de soutien sont quasiment abondantes et théâtralisées par opportunisme.
12. Le 27 mars, le président ATT appelle au téléphone l’Ambassadeur de France à Bamako. Il prétend que la junte leurre à son sujet et qu’en réalité, elle ne sait point où il se trouve. Rfi diffuse l’information.
13. 27 mars : Les responsables de la junte sont enthousiastes à la télévision : la gravité de l’occupation du territoire, la désolation des populations ingénues, les victimes morales et physiques des évènements qu’ils ont fomenté, la honte des Maliens à l’étranger, la peur, l’angoisse et la relégation du Mali par la communauté internationale ne semblent pas les distraire de leur succès d’être courtisés par toujours plus d’émissaires et de citoyens. Kati devient la nouvelle « capitale» du Mali. On y prête allégeance.
14. 27 mars : la junte proclame une nouvelle Constitution et s’institutionnalise malgré les menaces de la Cedeao à 48 heures de la visite au Mali d’une délégation de la Cedeao menée par Alassane Ouattara. Selon cet « acte fondamental », la junte est « l’organe suprême » d’une transition dont aucun dirigeant ne sera autorisé à se présenter aux élections générales prévues à une date non déterminée. Le chef des putschistes, Amadou Haya Sanogo, se proclame « chef de l’État ».
15. 28 mars : les Chefs d’Etat de la CEDEAO réunis en sommet extraordinaire à Abidjan autour de leur président Alassane Dramane Ouattara décident d’agir rapidement pour rétablir l’ordre constitutionnel chez le voisin. Les évènements ont surpris tout le monde. Le président Burkinabé Blaise Compaoré, un autre Capitaine, est désigné comme médiateur dans la crise. Des sanctions sont prises à l’encontre du Mali dont un embargo diplomatique et financier pendant 4 jours et la Bceao Mali ferme pendant 1 jour ses opérations financières. Le pays ne tarde pas à sombrer dans le creux de la vague : pénuries diverses, délestages, flottement de l’économie, etc.
16. 29 mars : L’avion qui transporte six 6 chefs d’Etat du groupe de contact pour discuter avec la junte et la classe politique, est contraint de rebrousser chemin sans atterrir. L’aéroport est occupé par une centaine de pro-putschistes que personne n’a empêché de monter sur le tarmac malgré l’impressionnant dispositif de sécurité mis en place par le CNRDRE sur cet espace stratégique depuis le 21 mars.
17. 29 mars : Le même jour (29 mars) les leaders et militants du FDR (Front anti-putsch) sont passés à tabac à la Bourse du travail. L’Untm est incendié.
18. 30 mars : Pour émousser leur « affront », les nouveaux maîtres de Bamako se dépêchent d’envoyer des émissaires à Ouagadougou le 30 mars afin d’informer la CEDEAO sur leur intention d’accepter la médiation à l’exclusion de tout retour du président ATT au pouvoir.
19. 30 mars : Le même jour (30 mars) la ville de Kidal est prise à l’armée malienne suivie de la prise de Gao le 31 mars et de Tombouctou le 1er avril. De ces trois régions l’armée se replie en « uniforme civil » et en laissant populations civiles, fonctionnaires, armes et mutions et engins lourds à la merci des assaillants. Dans ces trois localités, il n’eut presque pas de combat… A Gao il leur est instruit de ne pas poursuivre les combats. Depuis janvier, l’armée malienne n’a jamais attaqué une position rebelle depuis les attaques de 2006 et que son vocabulaire est riche de termes abjects pour une armée : la surprise, le piège, le repli tactique, l’infériorité matérielle, la sous formation….
20.Le 6 avril la perspicacité de la CEDEAO finit par payer. La junte mise sous pression monter et pris dans le piège de l’impréparation de l’après putsch, signe un accord-cadre avec les émissaires de la CEDEAO. La constitution et les institutions sont rétablies. Les mutins seront amnistiés. Le chef de la junte s’empresse de clamer le patriotisme inégalé de son groupe qui a risqué sa vie pour déloger le régime corrompu et incompétent. Il met en garde quiconque qui posera un seul acte contre l’accord cadre.
21. 6 avril : la déclaration d’indépendance de l’Azawad est diffusée sur des média internationaux. Cette déclaration est unanimement condamnée par la communauté internationale. Le Mali avait déjà connu de précédentes rebellions dans la même zone : 1963, 1990 et 2006.
22. 6 avril : Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (basé à Dakar) rencontre la junte à Kati le 6 avril.
23. 7 avril: Une mauvaise publicité est lancée contre la CEDEAO et contre les hommes politiques traités sans précaution de cambrioleurs de la République et de traitres. Un ancien président de la commission du l’UEMOA est même accusé d’avoir cautionné l’embargo de la CEDAO dont de millions de Maliens venaient de découvrir subitement l’existence. L’accord cadre prévoit un gouvernement d’union nationale et la prorogation de la durée des institutions.
24. Le 8 avril, le président ATT sort de son refuge Bamakois et remet aux émissaires de la CEDEAO sa lettre de démission de la Présidence de la république afin de permettre l’application de la résolution de la CEDAO. Il demande pardon à ses concitoyens et plaide pour les autorités de la transition se conforment aux directives de la CEDEAO. L’accord cadre lui garantit en principe la liberté de domicile, mais de nombreux mutins ne refuseront pas l’appétit d’en découdre avec sa vie. Certes, l’armée malienne a 51 ans.
25. 9 avril : Le président de l’Assemblée Nationale Dioncounda Traoré de retour de voyage rencontre la junte à Kati.
26.11 Avril : une grande manifestation est organisée par la Coordination des Organisations Patriotiques du Mali) et la Convergence pour Sauver le Mali, en faveur de la junte à Bamako. Objectif de la marche : soutenir le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat ainsi que les Forces Armées et de Sécurité.
27. 11 avril : une association dénommée YerewolonTon empêche à l’Assemblée nationale malienne de fonctionner aidée en cela par des porteurs d’uniformes.
28. Le 12 avril, le Président de l’Assemblée Nationale Dioncounda TRAORE prête serment pour assurer l’intérim de la vacance du pouvoir au CICB. Neuf personnalités détenues à Kati dans la caserne militaire sont libérés en début de nuit. Trois semaines durant, aucune charge ne leur a été officiellement notifié. Les interpellations se poursuivront y compris à l’encontre de ceux déjà détenus et élargis.
29. Le 12 avril : Guinée Bissau sombre dans un énième putsch contre les autorités de la transition consécutif au décès du président de cet Etat. Le pays se préparait alors à tenir le second tour d’une élection présidentielle. Quelques jours auparavant, une mission conjointe de la CEDEAO, de l’Union Africaine et des Nations Unies y avait tenu une rencontre avec la hiérarchie militaire pour prévenir contre toute tentative de remise en cause du processus électoral en cours.
30. 13 avril : Le premier convoi d’aide humanitaire quitte Bamako pour le Nord.
31.13 et 14 avril : le Médiateur de la CEDEAO pour la crise du Mali convoque une Conférence des forces vives du Mali à Ouagadougou. La réunion ne fait que constater le mur étanche entre patriotes démocrates pro-putschistes et patriotes démocrates anti-putschistes. La société aura été plus constructive. Elle obtient l’accord d’un corridor avec le mouvement Ane-sardine d’Iyad Ag Aly. L’essentiel du document de Ouagadougou faisant référence à l’Accord du 6 avril 2012 conserve des prérogatives essentielles à la junte. Le président intérimaire Dioncounda Traoré ne pourra qu’entériner le choix de la junte sous l’égide de la CEDEAO. Un supposé « engagement renouvelé du CNRDRE à soutenir et à accompagner le processus de normalisation institutionnelle » a été salué par le Médiateur. Le reste du document signé à Ouaga n’est qu’un tissu de « déjà connu « , saupoudré de quelques indications et d’une invite à la création d’un cadre de concertations des forces vives du Mali, placé sous l’égide du Médiateur, et chargé de veiller à la mise en œuvre de l’Accord cadre du 6 avril 2012 et de la feuille de route de la transition, ainsi qu’au fonctionnement régulier des organes de la transition, commente un organe de presse malien.
32. 15 Avril : Tiébilé Dramé, ancien Ministre et homme politique est dépêché par le Président intérimaire Dioncounda TRAORE à Nouakchott pour ouvrir un dialogue avec les forces en présence dans le nord du Mali. L’ex junte n’appréciera pas.
33. 17 avril : Suite à la réunion de Ouagadougou, ils sont nombreux les Maliens à se taper sur la poitrine, offensés dans leur orgueil nationaliste en oubliant de peu que leur dignité est à terre à travers l’occupation forcée des 2/3 du territoire.
34. Le 17 Avril : un Premier Ministre est nommé en la personne du Dr Cheick Modibo DIARRA, lui-même candidat déclaré à l’élection présidentielle d’avril 2012 mais ressortissant de Ségou comme le Capitaine Sanogo, par le Président de la République par intérim sur proposition du président du CNRDR qui veut garder la haute main sur la gestion des affaires de l’Etat au détriment de l’ordre constitutionnel qui reconnait un seul exécutif, un organe législatif et un pouvoir judicaire.
35. Le 18 avril des personnalités du monde de la finance sont interpellées dont M. Babaly Bah, PDG de la Banque Malienne de Solidarité.
36. 18 avril : c’est la levée de boucliers au sein des milieux sociopolitiques qui exigent la libération des personnes détenues. FDR.
37. 19 avril : ATT, âgé de 63 ans, et sa famille ont quitté Bamako le jeudi 19 avril, à bord de l’avion présidentiel sénégalais, en compagnie du Ministre sénégalais des Affaires étrangères Alioune Badara Cissé et l’assistance de l’Ambassadeur du Sénégal à Bamako. A l’aéroport les hommes de la junte se sont opposés à ce voyage en maltraitant l’ancien président : injures et coups de feu. Il reste 2 heures à Sénou jusqu’à l’arrivée du Premier Ministre.
38. 19 avril : Le départ de Bamako d’ATT coïncide avec la libération de 22 responsables civils et militaires qui avaient été arrêtés en début de la semaine. Selon la gendarmerie, ils sont encore sous le coup d’une enquête et passibles de poursuites judiciaires – la gendarmerie affirmant que des armes ont été découvertes chez certains d’entre eux.
39. 19 Avril Me Kassaoum Tapo député et Tieman Hubert Coulibaly président d’un parti sont interpellés à l’hôtel Salam, par les forces de sécurité cagoulées.
40. Le 19 avril Mme Komé Amina Soumaré proche du Président intérimaire Dioncounda Traoré est arrêtée chez elle.
41.20 avril : Dramane Dembélé, ancien Directeur Général de la Géologie et des Mines, et membre du Comité exécutif de l’Adema-Pasj est arrêté le lendemain 20 avril.
42. 21 avril : le premier Ministre fait une adresse à la Nation dans un contexte de troïka à la tête du pays..
43. 24 avril : un gouvernement de transition est formé. Il sera publié le lendemain 25 au matin. Le CNRDRE a obtenu tous les postes qu’il a demandés. La classe politique, elle, n’a pas été consultée contrairement à) l’esprit de l’accord-cadre. Pro et anti-putschistes sont restés sur leur faim. Sa mission est de reconquérir le nord par le dialogue ou la force et organiser les élections générales. Les hauts cadres de premier rang de l’ère démocratique (1992-2012) sont exclus.
44. 26 avril : un nouveau sommet est organisé par la CEDEAO à Abidjan pour examiner l’évolution de la situation au Mali et en Guinée Bissau un dernier cas qui désintéresse visiblement les Maliens, grands voyageurs et très nombrilistes de nature. L’organisation sous régionale reste ferme à l’endroit des mutins et décide de porter la période de la transition politique à 12 mois en présence du président de la république par intérim du Mali. Une escorte commandée par la Force en attente afin de sécuriser les autorités de la transition à Bamako est refusée par le CNRDRE qui place 200 éléments puissamment armés à l’Aéroport de Bamako Sénou. Les autres aéroports et postes frontaliers sont en alerte maximum. Dioncounda est traité de traitre.
45. 28 avril : le président du CNRDR rejette en bloc la teneur du communiqué final qui selon lui n’est pas conforme à l’esprit de l’accord cadre. Le capitaine Sanogo rencontre le Premier Ministre et informe la presse de la position de la junte. Il est contre la transition de 12 mois et surtout pas avec le Président de l’Assemblée nationale désigné par la Constitution.
46. 29 avril : Dans une déclaration, la Copam favorable au putsch met en garde contre « les risques de dérapage qui pourraient en découler et qui pourraient compromettre la dynamique du retour à l’ordre constitutionnel », et appelé « le peuple malien à se mobiliser pour faire échouer cette tentative de déstabilisation et d’humiliation » par la CEDEAO.
47. 29 avril : le capitaine Sanogo rejette le plan de la CEDEAO. Il a clarifié sa position devant la presse. Des propos fermes et sans appel. Il n’est pas question que le président par intérim, Dioncounda Traoré, reste un an au pouvoir comme l’ont demandé les chefs d’Etat de la Cédéao, jeudi. Il n’est pas question non plus que des troupes de la Cédéao entrent à Bamako. Je n’accepterai pas la présence d’un soldat étranger sur le sol malien.. Monsieur Dioncounda Traoré restera président par intérim, comme prévu, pendant les quarante jours -pas une heure de plus…»
48. 30 avril : Une interpellation du commandant du 33è bataillon du régiment des commandos parachutistes tourne mal le 30 avril et les bérets rouges très peu nombreux mais affectés historiquement à la protection du Président de la République attaquent la télévision nationale, l’aéroport et la caserne de Kati. Ils sont repoussés après des heures de feux croisés grâce à des renforts arrivés des régions. Leur caserne dépouillée de ses armes et engins au lendemain du coup d’Etat tombe dans une ruine mortelle. Plus de 30 morts sont signalés, officieusement une centaine. La chasse à l’homme se poursuivra durant plusieurs jours. Une dizaine de hauts gradés seront arrêtés pour complicité avec les bérets rouges. Ce corps pourrait être radié de l’armée.
49. 2 mai : le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) fait des incursions meurtrières au Niger. Les victimes sont tous des éleveurs peuls de la zone nord Tillabéry.
50. 3 mai : Un sommet extraordinaire de la CEDEAO est organisé à Dakar le 3 mai. Le Mali est représenté par le Président de la République par intérim. La force d’attente n’interviendra qu’à la demande du Mali et avec l’appui d’autres puissances.
51. 6 mai : Dans deux interview diffusées sur Africable et l’ORTM les 6 et 8 mai, le président du CNRDRE décide de rayer les bérets rouges (commandos parachutistes) des corps de l’armée malienne parce que trop privilégiés. Les rumeurs font légion sur tous les sujets.
52. Le 8 mai, plus de 400 militaires à bord de 60 véhicules commandés par le colonel Alaji Ag Gamou sont transférés à Saguia aux environs de Niamey au Niger après avoir été désarmés dans la zone frontalière de Labezanga par les forces nigériennes. Une centaine de soldats auraient rejoint le MNLA.
53. Le mercredi 9 mai se tient le premier Conseil des ministres post ATT sous la présidence de Dioncounda TRAORE.
54. Le vendredi 11 mai neuf Camerounais pris pour des mercenaires sont libérés après cinq jours de détention.
55. Les Etats-Unis demandent à la junte au Mali de démissionner « L’ingérence continue de la CNRDRE dans le gouvernement a miné la démocratie au Mali, a conduit à la partition de facto du pays, et a compromis la capacité du pays de répondre à une crise humanitaire dans le nord du Mali », a indiqué la porte-parole du Département d’Etat américain, Victoria Nuland. Elle a demandé au leader de la junte Amadou Sanogo et aux membres du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), qui a été mis en place par la junte après le coup d’Etat du 22 mars, de démissionner.
56. Le 12 mai le journaliste Birama Fall du Prétoire est interpellé par les services de la Sécurité d’Etat et retenu pendant plusieurs heures pour avoir reçu des informations sur un prétendu charnier aux environs de Kati. Ces accusations font suite aux écoutes des communications téléphoniques de Birama Fall qui a confirmé avoir eu lesdites informations, mais s’est volontairement abstenu de les publier pour n’avoir pas pu « les vérifier ». Il a été interrogé aussi sur ses écrits contre l’ex- junte dont les enquêteurs ont évoqué la sensibilité de la période. Cette interpellation a provoqué l’émoi dans les milieux de la presse malienne dont des responsables d’organisations se sont rapidement rencontrés à la Maison de la presse.
57. 12 mai : L’équipe de Cheick Modibo Diarra est en séminaire gouvernemental ce 12 mai. A l’écoute de quatre grands commis de l’Etat, experts du domaine juridique et administratif, que sont Baba Berthé (Secrétaire Général de la présidence de la République), Diango Cissoko (Médiateur de la République), Mme Diakité Fatoumata N’Diaye (Secrétaire Général du gouvernement) et Fousseyni Samaké (Directeur de l’Ecole nationale d’administration). C’était à la faveur du premier séminaire gouvernemental tenu samedi dans la salle de conférence du Contrôle général des services publics. Cette session a permis aux membres du gouvernement d’approfondir leurs connaissances sur quatre thèmes importants: la fonction ministérielle, les procédures interministérielles, les relations du gouvernement avec les autres institutions de la République, l’action et le travail du gouvernement.
58. Le 10 mai les émissaires de la CEDEAO présent à Bamako depuis 3 jours peinent à trouver un compromis avec la junte qui exige une transition plus longue que les 12 mois proposés par la CEDEAO et une nouvelle figure pour la diriger.
59. 11 mai : Le Mouvement républicain pour la restauration de l’Azawad (MRRA) est créé par le colonel Elhadj Ag Gamou. Son objectif : contrer les groupes islamistes armés du nord du Mali.
60. 11 mai : Les autorités militaires du Nigeria annoncent leur disponibilité à des troupes à la mission à CEDEAO à la même date.
61. Le 14 mai à seulement une semaine de la fin de l’intérim, le chef de la junte appelle les autorités par intérim du pays à organiser une concertation nationale qui permettra de choisir le président de transition jusqu’à l’élection du prochain chef de l’Etat. Auparavant, la junte n’avait pas souhaité impliquer les représentants des partis et de la société civile.
62. 14 mai : A la date du 14 mai, les classes rouvrent dans le District de Bamako après deux semaines d’arrêt consécutif à des violences qui ont fait 2 morts et des blessés.
63. 14 mai : Près d’un millier de personnes ont été déclarés sans abri à la suite d’une forte pluie qui s’est abattue le 14 mai sur la localité de Banamba, à 147 km au nord-est de la capitale malienne.
64. 15 mai : une réunion a lieu entre le président de la République par intérim, le Pr. Dioncounda Traoré, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, et le président du CNRDRE, le capitaine Amadou Haya Sanogo. La rencontre aurait dessiné les contours d’un probable accord concernant la durée et la présidence de la transition. Dioncounda Traoré devra soumettre cet accord le mercredi 16 mai 2012 au président en exercice de la CEDEAO et président de la Côte d’ivoire, Alassane Dramane Ouattara.
65. Le 16 mai : le Directeur de publication du journal l’Indépendant Saouti Haidara est interpellé par la Sécurité d’Etat. La manipulation de l’information est érigée en système de gouvernance afin de voiler la fuite en avant et l’inexpérience.
66. Le 17 mai, le corps diplomatique refuse d’honorer une invitation de la junte à Kati. Il participe néanmoins à la table ronde organisé par le Parena sur les solutions de sortie de crise. A Kati la junte accueille le Chérif de Nioro.
67. 17 mai : Le président Burkinabè Blaise Compaoré, médiateur pour l’Afrique de l’Ouest, a « entrepris des consultations » avec les groupes armés touareg et islamistes qui occupent le nord du Mali, annonce son ministre des Affaires étrangères.
68. 17 mai : Pour aider le Mali à faire face à la crise alimentaire, la Banque islamique de développement (BID) apporte une subvention non remboursable d’un montant de 400.000 dollars soit plus de 182 millions de Fcf. Elle est destinée à aider le Mali à faire face à la crise alimentaire causée par la mauvaise pluviométrie de l’année dernière et aggravée par la crise sécuritaire dans le septentrion.
69. Le 17 mai, les jeunes du Mali (CNJ) rencontrent le Premier Ministre et lui font part de leurs inquiétudes.
70. 18 mai : A la date du 18 mai, le Mali est déficitaire d’au moins un 1/3 de son budget national. Une situation qui s’explique aisément par non seulement la suspension des aides budgétaires des partenaires techniques et financiers (PTF) au lendemain du coup d’Etat du 22 mars dernier, mais aussi par l’écroulement des recettes fiscales et douanières. Ainsi, la direction générale des impôts (DGI) n’aurait jusque-là réalisé que 29 % de ses recettes annuelles, soient 142,472 milliards de F CFA sur une prévision annuelle de 495,286 milliards de F CFA. Et sur une prévision de 182,003 milliards de F CFA entre janvier et avril 2012, seulement 142,472 milliards de F CFA, 78,28 % des rentrées. Les recettes douanières ont également enregistré une baisse de plus de 15 milliards de F CFA.
71. Le 18 mai une amnistie est adoptée par 122 députés présents à l’Assemblée nationale. Elle concerne les faits commis «entre la période allant du 21 mars, date du début de la mutinerie» de militaires ayant débouché, le 22 mars, sur le renversement d’ATT, jusqu’ «au 12 avril 2012, date de la prestation de serment du Président de la République» par intérim. Les infractions amnistiées sont notamment «mutinerie, atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, destructions d’édifices, opposition à l’autorité légitime, violences et voies de fait, homicide volontaire, involontaire, pillage, atteintes aux biens publics. Pour entrer en vigueur comme loi, le texte doit être promulgué par le chef de l’Etat, fonctions qu’occupe par intérim Dioncounda Traoré depuis le 12 avril.
72. Le 19 mai, un groupe de jeunes met en place un bureau parallèle du Conseil National des Jeunes. Les jeunes venus nombreux de six régions et du District de Bamako ont mis en place un bureau de 23 personnes au terme d’un congrès extraordinaire de 24 heures. Il est conduit par Oumar Maïga.
73. Le 20 mai, un accord est trouvé sur la transition politique entre les auteurs du coup d’Etat du 22 mars, les autorités intérimaires et les médiateurs ouest-africains. Dioncounda Traoré continue de présider la transition à la fin de son intérim. Le capitaine Sanogo obtient le statut d’ancien chef de l’État avec tous les avantages. Ses camarades auront une place dans la structure chargée de la réforme au sein de l’armée. La Cédéao maintient la pression sur l’ex-junte et la menace de sanctions si elle entrave le processus politique.
74. Le 21 mai, quelques 8 000 jeunes fidèles à la Copam marchent sur la Primature et le Palais présidentiel pour désapprouver l’accord. Le Premier ministre est accusé de double-jeu, le chef de la junte de trahison. Le président Diouncounda Traoré gravement agressé dans son bureau par des manifestants est hospitalisé. Sa garde est restée indifférente à un nouveau pillage du palais après celui des 21 et 22 mars. La CEDEAO avait cependant proposé d’assurer la sécurité des autorités de la transition. Une proposition rejetée par la junte comme étant superflu.
75. 21 mai : Le même jour des agriculteurs dogons et des éleveurs peuls de Sari s’affrontent en l’absence d’autorités de l’Etat dans cette bande frontalière du Burkina. Bilan : 16 morts et de nombreux dégâts dont le cheptel.
76. La Comap tient du 21 au 22 mai une Convention Nationale sous haute sécurité pour désigner le président de la transition au nom du peuple. Elle porte son choix sur le chef de la junte. Elle qui réfutait toute élection présidentielle avec 3 communes occupées avant le putsch tient quand même ses assises nationales avec 2/3 du pays occupé.
77. Le 23 mai, Dioncounda Traoré est évacué sur Paris. Le gouvernement évoque un rendez-vous médical ordinaire de longue date.
78. Samedi 26 mai 2012, le Président de la République ivoirienne, président en exercice de la CEDEAO reçoit le Premier Ministre de retour du sommet de l’UEMOA à Cotonou.
79. Le 1er juin le Premier Ministre va à la rencontre des militaires de la base de Ségou.
80. Les 4 et 5 juin, le président du CNRDRE descend dans certaines casernes de Bamako et Kati.
81.Le 8 juin, le MNLA met en place son gouvernement de transition composé de 28 membres dont une femme. Bilal Ag Acherif est confirmé président du Mouvement.
82. Ce 9 juin, trois responsables du MNLA sont reçus au palais présidentiel à Ouagadougou pour un entretien avec le médiateur de la CEDEAO. A Bamako, un proche d’ATT, transitaire de son état est arrêté (Affourou Daou).
83. 11 juin : L’impact de la suspension des opérations de la Banque mondiale et de la BAD depuis le coup d’Etat du 22 mars a causé une perte de « plus 600 milliards de F CFA » à l’économie malienne, selon le ministre malien de l’Economie et des Finances, Tiéna Coulibaly qui a assisté à une audience accordée par le Premier Ministre à la délégation de l’institution financière le 11 juin.
84. 13 juin : Une délégation conjointe CEDEAO-Conseil de paix et de sécurité de l’UA appellent le 13 juin l’ONU à soutenir « en toute urgence » une opération destinée à rétablir l’intégrité territoriale du Mali.
85. Les responsables de la Force en attente de la Cédéao sont le 11 juin à Abidjan en Côte d’Ivoire, pour une conférence de planification initiale en vue du déploiement militaire au Mali. L’effectif initial de 3000 hommes pourrait être triplé. La réunion doit permettre d’élaborer des propositions concrètes formulées aux chefs d’état-majors des pays membres, la décision finale revenant à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao.
86. Le 12 juin, le Conseil des Ministres adopte un projet de loi portant création du Comité militaire de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité censée absorber le CNRDRE.
87. Le 13 juin, le premier Ministre se rend à Alger avant de rallier Paris du 14 au 16 juin. Il y rencontre Dioncounda Traoré, Laurent Fabius et la conseillère Afrique de François Hollande.
88. Le 14 juin, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’entretient à Paris avec le président intérimaire malien, Dioncounda Traoré, sur la situation dans le nord du Mali et la transition dans ce pays.
89. Le 15 juin, des individus en uniforme militaire non identifiés tentent d’enlever le Directeur général des douanes et le milliardaire Modibo Kéïta dit Gdcm.
90. Le 16 juin, le Premier Ministre se rend à Nouakchott.
91. Le 18 juin, le médiateur de la CEDEAO a une rencontre avec une délégation du mouvement Anesardine à Ouagadougou.
92. Le 19 juin, le Premier ministre rencontre des acteurs politiques nationaux pour évoquer les moyens de relever les défis de la transition et leur faire part de son intention de mettre sur pied un comité élargi de concertation destiné à servir de cadre de dialogue.
93. Le 22 juin le premier ministre de rend au Burkina. Il plaide pour la négociation.
94. Tombouctou et Goudam sont dans le noir faute de fuel le 23 juin.
95.Le 24 juin, les bérets rouges détenus à Kati depuis 2 mois sont transférés au Camp 1 de la gendarmerie de Bamako.
96. 24 juin : Le mouvement Ançar Edine libère 550 soldats maliens emprisonnés au cours du conflit de l’Azawad selon certains media le 24 juin.
97. 26 juin : Une marche des populations de Gao est sévèrement réprimée par le Mnla le 26 juin. Bilan : 35 morts et 11 blessés graves.
98. 27 juin : au moment même où le représentant du Médiateur Djibril Bassolé séjourne à Alger, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) est évacué de force de la ville de Gao par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Bilan au moins 20 morts et 27 blessés.
99. Jeudi 28 Juin, réunion de la CEDEAO sur le déploiement d’une force régionale au Nord Mali. L’ONU est invitée à accélérer son projet de résolution. Une mission d’évaluation technique est envisagée. Washington met en garde la Cédéao contre une opération dans le Nord au détriment du sud désarmé. Le statut d’ancien Chef de l’Etat n’est pas validé par la CEDEAO en faveur du chef de la junte.
100. Le samedi 30 juin, destruction délibérée de mausolées de saints musulmans par les islamistes extrémistes à Tombouctou. La communauté internationale condamne.
101. 06 juin : Le Conseil de sécurité adopte le 6 juin des sanctions contre les rebelles islamistes au Mali, mais il n’autorise pas encore le déploiement de troupes demandé par l’Union africaine et la Cedéao. La résolution 2056, est placée sous chapitre 7 et le Conseil se déclare donc prêt à examiner la demande de la Cédéao et de l’Union africaine à autoriser le déploiement d’une force de stabilisation au Mali dès que le Conseil aura reçu les informations complémentaires sur les objectifs et les moyens d’une telle force. L’ONU se contente de sanctions contre les rebelles islamistes associés à al-Qaïda.
102. Le 7 juin : Réunion du Groupe de contact de CEDEAO sur la transition au Mali. Il est question d’élargir la base sociopolitique du gouvernement chargé de la mise en œuvre d’une feuille de route de sortie de crise sous l’autorité de Dioncounda Traoré. Les chefs d’Etat ont exhorté la Cédéao à apporter un soutien pour le renforcement des capacités de l’armée malienne afin de lui permettre de s’acquitter de sa mission régalienne de défense du territoire national et de la protection des institutions, des personnes et des biens. Ils ont ainsi demandé à ce que le président de la République par intérim Dioncounda Traoré adresse sans délai une requête à la Cédéao et aux Nations unies en vue du déploiement d’une force de la Cédéao pour soutenir l’armée malienne dans cette mission.
103. 7 juillet : Parallèlement au sommet de la Cédéao, la Copam, la coordination des organisations patriotiques du Mali qui regroupent des partis et associations pro-putsch » organise le samedi 7 juillet une sorte de « contre sommet » à Bamako pour protester contre la réunion de Ouagadougou, considérée comme une « humiliation ». Ces formations sont d’accord sur le principe d’un gouvernement national, mais pas sur les modalités. Ils annoncent une concertation nationale pour le week-end prochain.
104. Le lundi 09 juillet le gouvernement malien annonce la création d’un corps d’élite de 1 200 hommes pour la sécurisation des Institutions.
105. 9 juillet : Le représentant de Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO, Djibril Bassolé et le ministre Aliou Coulibaly de la Côte d’Ivoire rencontrent le président par intérim Dioncounda Traoré sur les conclusions de la réunion du Groupe de contact à Paris le 09 juillet. Le gouvernement dépêche la ministre des maliens de l’extérieur Mme Traoré Rokiatou Guikiné auprès du président Dioncounda sur le même objet. Elle a représenté le gouvernement à Ouaga II.
106. Le 10 juillet, le commandant de la compagnie des bérets rouges est enfin arrêté. Il blesse deux éléments. Ses proches sont neutralisés.
107. 11 juillet : Le Premier séjourne à Niamey le 11 et se rend à Dakar le 12 juillet. Il poursuit le périple dans la capitale française pour échanger avec le président de la transition Dioncounda Traoré.
108. Le 12 juillet : Le directeur du journal l’Indépendant et de Bamako Hebdo Saouti Haidara est enlevé par une dizaine d’hommes armés et battu. Il est gravement blessé.
109. 14 juillet : Le FDR (opposé au putsch) et la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam, favorable aux putch) se réunissent le 14 juillet à Bamako pour se prononcer sur la formation d’un gouvernement d’union nationale.
110. Le 15 juillet, le sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba soutient les initiatives de la Cedeao au Mali.
111. Le 16 juillet des centaines de proches des bérets rouges manifestent à Bamako pour réclamer la vérité sur le sort du corps, des interpellés et des présumés disparus. Le Premier Ministre fait une allocution sur la feuille de route.
112. Une journée sans presse est décrétée le 17 juillet par la presse malienne en réaction aux atteintes à la liberté de la presse.
113. Le mardi 17 toujours, le Premier Ministre se rend à Ouagadougou pour remettre sa feuille de route au médiateur de la CEDEAO.
114.Le 18 juillet, la mission technique d’évaluation militaire boucle sa mission à Bamako.
115. 18 juillet : Le ministre de la Justice est à la CPI pour demander une enquête le 18 juillet.
116. Le 19 juillet, Gando Iso est autorisée par le Mujao à réoccuper Douentza pendant le mois de carême. Le sous secrétaire d’Etat américain chargé des affaires africaines séjourne à Bamako.
117. 20 juillet : le ministère de la défense annonce la radiation de plusieurs militaires introuvables.
118. 21 juillet : Dans un communiqué, l’APS et le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république (FDR), « demandent le retour du Président de la Transition dans les meilleurs délais afin qu’il assume pleinement son rôle dans la conduite de la Transition.
119. 20 juillet: Oumar Mariko et la Copam se rendent à Niafunké pour rencontrer les émissaires de Iyad Ag Aly.
120. 21 juillet : Face au retard pris par l’armée, les milices d’autodéfense annoncent le démarrage de « l’alliance Forces patriotiques de résistance » pour la reconquête du nord du Mali
121. 23 juillet : L’Union européenne (Ministres des affaires étrangères) annonce être prête à soutenir le déploiement d’une force de stabilisation africaine sous mandat de l’ONU, au Mali, et à sanctionner ceux qui menacent la transition démocratique dans le pays.
122. 26 juillet : Lancement des activités de la Coalition pour le Mali sous la houlette du Parena.
123. 27 juillet : Le président par intérim Dioncounda Traoré regagne Bamako après plus de 2 mois d’absence pour des soins en France. Le premier ministre et le capitaine Sanogo sont à l’accueil. Le même jour, le premier ministre Diarra commente son bilan de 100 jours.
124. 29 juillet : Une délégation du Haut Conseil Islamique arrive à Gao pour des pourparlers avec les islamistes.
125. 29 juillet : le président par intérim s’adresse à la Nation. Il propose la création d’un Haut Conseil d’Etat (HCE) comprenant deux vice-présidents et un Conseil national de transition (CNT) ayant une compétence consultative.
126. 29 juillet : un couple est lapidé mortellement à Aguelhok pour avoir eu des enfants hors mariage.
127. 31 juillet : La médiation burkinabé accorde un délai supplémentaire de 10 jours pour la formation du gouvernement d’union nationale. Dioncounda Traoré entame les concertations. A cette date on compte 200 000 réfugiés et 60 000 déplacés.
128. 1er Août : Dioncounda préside son deuxième conseil des Ministres.
129. 3 août : Attaque du MNLA au Niger : un campement peul vers Ikrafan, pas loin de la frontière malienne, a été investi par des hommes armés. Une grande partie de petits ruminants qu’ils ont trouvé dans le campement ont été emportés. Deux jours après, les assaillants sont revenus pour emporter un nombre indéterminé de petits ruminants, histoire de compléter leur butin.
130. 6 Août : le mouvement Yerewoloton manifeste sur la route de Koulouba contre le maintien de Dioncounda.
131. 7 août : La médiation burkinabè est dans le nord du Mali pour rencontrer les groupes islamistes à Gao et Kidal.
132. 8 août : un voleur proche du Mnla a la main coupée à Ansongo.
133. 8 août : Le capitaine Sanogo est nommé président de la commission de suivi de la restructuration de l’armée.
134. 9 août : le président par intérim boucle ses consultations avec les représentants des forces vives de la Nation, notamment ceux de la classe politique, de la société civile et du Cnrdre.
135. 9 août : Un béret rouge (Amadou Traoré) est assassiné à Koulouba.
136. 12 août : le HCI tient un grand meeting au stade du 26 mars de Bamako et appelle à l’inimitié contre l’ancien régime tout en prononçant des prières et des discours caractère politique contre les partis.
137. 12 août : le président charge le Premier Ministre de recevoir les propositions pour la formation du gouvernement d’union nationale.
138. 15 août : le nombre de déplacés est de 436 000 selon l’OCHA.
139. 17 août : le Président par intérim rend une visite au Chérif de Nioro en séjour à Bamako. Le voleur dont le bras avait été amputé meurt à Ansongo.
140. 17 août : nouvelle attaque du Mnla au Niger à Arzola (département d’Abala) : 21 chameaux, 4 bovins, 400 petits ruminants et 1 moto ont été emportés.
141. 20 août : Le gouvernement CMD est publié. Il comprend 32 membres : 18 anciens, 13 nouveaux, 2 permutations, et un ministère chargé des affaires religieuses et du culte. Décès du général Mamadou Coulibaly.
142. 22 août : un 33è ministre est nommé. Il appartient au camp IBK 2012. Trois ministres sortants sont nommés conseillers du premier ministre dans leurs secteurs précédents avec rang de ministres : Sadio Lamine Sow, Hamadoun Touré et Mamadou Diakité.
143. 23 août : Premier Conseil des ministres du gouvernement CMD 2.
144. 25 août : une réunion des occupants est organisée au Burkina sur financement suisse.
145. 26 août : attaque du Mnla au Niger : c’est autour de Sinagodar et Anderaboukane d’être attaqués. Les assaillants sont repartis avec 6 motos, un nombre indéterminé de petits ruminants et d’autres biens.
146. 27 août : Valerie Amos arrive au Mali.
147. 30 août : Attaque du Mnla au Niger : Tankadam (Abala) est venu s’ajouter à la liste des villages et campements attaqués. 103 petits ruminants ont été emportés.
148. 1er septembre : Reprise de la ville de Douentza dans la région de Mopti par le Mujao. Le Ganda Izo est réduit suite à des complicités internes.
149. 2 septembre : Sinagoder et de Agadimane ont subi a leur tour les assauts des touaregs armés du MNLA qui semblent avoir pris l’option de faire du pillage des ressources des éleveurs peulhs nigériens un moyen de survie en attendant que l’intervention militaire de la CEDEAO.
150. 4 septembre : Le président intérimaire adresse une requête pour un appui militaire à la CEDEAO. Certains hommes de troupe de Kati ne digèrent pas son contenu et menacent de manifester leur désaccord. Pas de soldats étrangers pour libérer le Mali défendent-ils.
151.
152. 8 septembre : Un poste avancé de l’armée tire sur un véhicule à Diabaly. Bilan : 16 morts dont 4 maliens tous prêcheurs de la secte Daawa. Les victimes venaient à Bamako pour un forum prévu le 14 septembre. La Mauritanie condamne et le gouvernement dépêche le chef de la diplomatie SE Coulibaly.
153. 9 septembre : Les maliens de France marchent contre la médiation du Burlina et l’immobilisme du gouvernement.
154. 10 septembre : Le capitaine Sanogo dans une allocution radiotélévisée explique la position de la junte par rapport à la requête adressée à la CEDEAO. Il dit soutenir les institutions de la transition et condamne les rumeurs faisant état de dissension au sein de l’armée.
155. 10 septembre : Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) coupe les pieds gauches et les mains droites de 5 coupeurs de route présumés.
156. 12 septembre : Une mission d’éclaircissement de la CEDEAO arrive à Bamako. Elle fait le constat de la résistance d’une partie de l’armée face aux injonctions (de retrait)de la CEDEAO. Le même jour La Mauritanie et le Mali entèrent les victimes de Diabaly.
157. 13 septembre : Tenue du conseil supérieur de la Magistrature.
158. 14 septembre : Sidi Koutam, un notable arabe de Tombouctou, commerçant de son état, et ex-beau frère d’ATT (il était marié à sa sœur cadette), a été interpellé dans la nuit du vendredi 14 septembre, à son domicile, sis à Faladié, en présence de son épouse et de ses enfants.
159. 14 septembre : Le Mali Le Mali n’est plus sur la liste des Etats tiers sûrs (« Safe Country »). Les conclusions du Conseil fédéral s’appuient notamment sur des analyses et un état des lieux de l’Office fédéral des migrations (ODM), partagés par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Les ressortissants du Mali déposant une demande d’asile en Suisse auront dorénavant droit à un examen de leur qualité de réfugié.
160. 14 septembre : Une délégation de la commission de l’Uemoa est reçue à Bamako.
161. 15 septembre : l’Association Ginna Dogon rend compte de ma mission de deux semaines dans les zones occupées. Elle met au devant l’appartenance culturelle.
162. 16 septembre : Les islamistes armés du mouvement Ansar Dine, qui contrôlent la ville malienne de Tombouctou font couper la main d’un homme (Dédéou) soupçonné de vol.
163. 17 septembre : les islamistes détruisent le mausolée de Cheik El Kébir (un Kounta) à Tombouctou.
164. 17 septembre : les Concertations nationales sont reportées en catimini.
165. 17 septembre : Oumar Mariko et deux officiers de l’armée malienne et autres se rendent à Niafunké pour négocier avec Iyad Ag Aly.
166. 19 septembre : le Gouvernement impose le port de casques aux motocyclistes à compter du 1er octobre 2012. Plusieurs préfets sont remplacés.
167. 19 septembre : Aqmi lance une menace contre les intérêts français au cas où elle intervenait.
168. 19 septembre : Le Conseil des ministres confirme que les recettes de l’Etat prévue pour près de 1 500 milliards chute à 932 F CFA milliards environs. La loi de Finances initiale 2012 avait été bâtie sur des hypothèses macro-économiques avec un taux de croissance réel du PIB de 5,5 % basé sur l’augmentation des productions aurifère et agricole, un taux de croissance nominal du PIB de 8,5 % et un taux d’inflation de 2,2 %. La loi de Finances rectifiée 2012 se présente comme suit : En recettes : 931 milliards 659 millions de francs CFA contre une prévision initiale 1 341 milliards 508 millions de francs CFA. En dépenses : 988 milliards 605 millions de francs CFA contre une prévision initiale de 1 483 milliards 495 millions de francs CFA.
169. 21 septembre : Le président intérimaire s’adresse à la Nation et réitère la disponibilité des Autorités à négocier avec les Djihadistes.
170. 22 septembre : Les maliens célèbrent le 52è anniversaire de l’indépendance en toute sobriété. Les djihadistes se disent ouverts à la négociation ne concernant pas la charia.
171. 22 septembre : Le FDR publie un rapport accablant après les six mois du coup d’Etat : 2/3 du pays occupés, atteinte à la dignité et à honneur des maliens à travers le monde, 445 000 déplacés, aggravation de la paupérisation au nord et au sud, désastre de l’économie, taux de croissance de 4% à -4%, liquidations et fermetures d’entreprises, perte de 655 milliards de financement extérieurs…
172.23 septembre : Le Mali accepte les conditions de la CEDEAO. Le Ministre de la défense l’annonce après un ballet diplomatique Bamako-Abidjan et une audience avec le Président en exercice Alassane Dramane Ouattara. Le FDR est pour, la Copam est contre. Le monde entier s’est interrogé pendant longtemps. Les Maliens savent-ils ce qu’ils veulent ?
173. 23 septembre : Le Haut conseil islamique à travers sa branche « les ulémas » organise au centre El Farouk, un atelier sur les conditions d’application de la charia (la loi islamique) au Mali. Le rapport est destiné aux Djihadistes.
174. 24 Septembre : la requête révisée du Mali est transmise au Secrétaire général des Nations Unies. La CEDEAO aura son QG à Bamako.
175.24 septembre : la Copam s’insurge contre la CEDEAO et les autorités : la libération des armes maliennes du port de Conakry, rejet de l’intervention de la CEDEAO, organisation d’une concertation nationale et souveraine.
176. 24 septembre : Il est question de nommer un émissaire spécial Onusien dans le sahel. Le nom de Ibn Chambass de l’ACP st évoqué.
177. 25 septembre : rentrée des classes dans le fondamental.
178.26 septembre : Des policiers s’affrontent au GMS à Bamako pour protester contre des promotions de grades jugées comme « iniques ». le conseil des ministres est ajournée au lendemain.
179. 26 septembre : la crise malienne fait l’objet d’une réunion en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. L’idée d’une intervention militaire appuyée par la CEDEAO n’est pas soutenue par certaines puissances dont Ban-Ki-Moon le Secrétaire général.
180.27 septembre : Réunion de l’Initiative rand des premières dames d’Afrique à New-York : Mme traore Mintou Doucouré demande de l’aide pour le nord.
181. 28 septembre : Manifestation à Bamako du MP 22 contre la MICEMA.
182. 29 septembre : Les islamistes détruisent un mausolée à Goundam.
183. 29 septembre : La Copam réaffirme son opposition à la CEDEAO.
184. 1er octobre : Washington favorable au déploiement d’une force africaine bien préparée contre l’avis de l’Algérie et de l’Africom. Il est soutenu par Berlin et paris.
185. 8 octobre : démarrage des examens spéciaux au secondaire et à l’ETP.
186. 9 octobre : Romano Prodi est nommé émissaire spécial des Nations Unies pour le Sahel.
187. 10 octobre : le Secrétaire général de l’AEEM est arrêté et incarcéré à la prison de Bamako.
188.10 octobre : La France fait circuler au conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution pour préparer l’autorisation d’une intervention militaire au Mali.
189. 10 octobre : Le président de la Ceni dénonce la violation de la loi électorale par le Gouvernement.
190. 10 octobre : L’émissaire du médiateur ouest-africain dans la crise malienne, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, M. Djibril Bassolé rend compte aux autorités maliennes de l’évolution des pourparlers du président burkinabé, Blaise Compaoré, avec les groupes armés qui contrôlent le nord du Mali. Le ministre burkinabé a reitéré la nécessité d’un recours à la force contre le terrorisme et l’intégrisme.
191. 11 octobre : Grande marche du Fdr et du Coren pour soutenir la Cedeao.
192.12 octobre : Le conseil de sécurité de l’ONU a adopté ce vendredi 12 octobre 2012, à l’unanimité, une résolution par laquelle il se dit prêt à donner suite à la demande des autorités maliennes pour qu’une force militaire internationale les aide à reconquérir le nord du Mali aux mains des islamistes. Nil donne 45 jours à Ban Ki Moon, le Cedeao et l’UA pour préparer un plan de reconquête précis.
193. 17 octobre : Arrivée de Madame Nkosazana Dlamini Zuma à Bamako.
194. 19 octobre : Réunion du Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali. Une initiative de l’UA en consultation avec l’ONU et la Cedeao.
195. 19 octobre : Visite du président Jonathan GoodLuck vice médiateur de la CEDEAO au Mali.
196. 21 octobre : Dioncounda Traoré s’envole pour le Qatar.
197. 24 octobre : L’Union africaine (UA) a décidé, mercredi 24 octobre de réintégrer le Mali dans sa structure avant la normalisation de la situation institutionnelle de ce pays plongé dans le chaos sécuritaire et politique depuis le début de l’année. Elle a également appelé à la tenue d’élections dans le pays au premier trimestre 2013.
198. 25 octobre : L’ex-président burundais Pierre Buyoya est nommé jeudi haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel.
199. 26 octobre : L’ancien chef de l’Etat guinéen, le général Sékouba Konaté est nommé Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali, chargé de conduire l’opérationnalisation de la force africaine en attente (FAA).
200. 30 octobre : première audience de recevabilité procès SADI contre la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO à Abuja.
201. 31 octobre : La Commission d’organisation des concertations nationales des forces vives remet le document de travail au président de la République par intérim. Il prévoit que ces assises vont déboucher sur la mise en place des organes de la transition.
202. 2 novembre : une délégation d’Aneçardine arrive à Ouagadougou et entreprend des pourparlers. Une autre délégation est à Alger. Ansar Dine rejette le terrorisme, mais ne dit pas rompre avec les groupes jihadistes.
203. 5 novembre : Des experts militaires d’Afrique, des Nations unies et d’Europe ont rédigé des projets préliminaires afin de reprendre le contrôle du nord du Mali, aux mains de rebelles islamistes proches d’Al-Qaida, ont annoncé mardi des responsables africains. D’après une source qui a eu connaissance du projet, ce dernier impliquera une force de plus de 4.000 hommes, issus pour la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest.
204. 5 novembre : Le président égyptien contre une intervention militaire au Mali.
205. 6 novembre : Tieman Coulibaly, ministre des affaires étrangères anime une conférence de presse sur sa mission de Ouagadougou.
206. 6 novembre : Une réunion (11è) extraordinaire du Comité des chefs d’Etat-major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’ouvre à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye de Bamako afin de se prononcer sur le concept d’opération stratégique conjoint en vue de permettre le rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali.
207. 6 novembre : Les maliens de France protestent devant l’ambassade du Qatar.
208. 6 novembre : l’association « Vert-Jaune-Rouge » dénonce la médiation Burkinabée selon laquelle les revendications du MNLA sont légitimes.
209. 8 novembre : Réunion du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO à Abuja sur le Mali.
210. 9 novembre : Enlevé le 24 septembre par le MUJAO à Douentza, Abdou Touré âgé de 61 ans est décédé à la suite des tortures
211. 11 novembre : Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEDEAO sur le Mali à Abuja. Le plan d’intervention est approuvé pour 3 300 soldats et 12 mois. La transition est maintenue à 12 mois et ses dirigeants sont interdits de candidature aux élections.
212. 12 novembre : Auteur d’une lettre ouverte au Président de la République ; le Lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo qui observait une grève de la faim est enlevé par des militaires à Sébénicoro et conduit à Kayes en arrêt de forteresse.
213. 12 novembre : Le Premier ministre Cheik Modibo Diarra inaugure le complexe sucrier Nouvelle Sukala-SA.
214. 13 novembre : L’envoyé de l’ONU pour le Sahel appelle à une réunion internationale après une série de rencontres dont celle avec Ban Ki Moon.
215.13 novembre : Le représentant de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, a rencontré mardi à Ouagadougou des représentants d’Ansar Dine, l’un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali.
216. 13 novembre : L’Union africaine (UA) approuve l’envoi au Mali d’une force militaire internationale, pour reconquérir le Nord occupé par les islamistes armés.
217. 14 novembre : Mario Monti en Algérie : Pour l’Italie, « l’intégrité territoriale du Mali est une condition essentielle de toute solution à la crise ».
218. 15 novembre : six commissaires du syndicat des commissaires de police sont enlevés et séquestrés par de jeunes policiers. Il s’agit de revanche sur l’annulation des promotions exceptionnelles.
219. 16 novembre : Affrontements sanglants entre le Mujao et le MNLA à Menaka. On parle de 117 morts.
220. 16 novembre : les policiers d’un syndicat manifestent à nouveau à Bamako. Les six commissaires sont libérés.
221. 16 novembre : la commission d’organisation des concertations nationales confirme leurs tenues du 26 au 28 novembre.
222. 17 novembre : Âne sardine renonce à la Charia au Mali mais pas à Kidal.
223. 18 novembre : Le FDR rencontre le capitaine Sanogo au sujet de sa non participation aux concertations nationales.
224. 17 novembre : le premier ministre malien arrive à Ouagadougou et confirme au Médiateur que les autorités maliennes sont disposées à dialoguer.
225. 18 novembre : Pour célébrer les combattants du Mujao ont tiré des coups de feu en l’air à Gao.
226. 22 novembre : la CSM donne sa position sur la crise, les concertations nationales et la transition.
227. 23 novembre : Report des concertions nationales par Dioncounda Traoré. Il reçoit le ministre Bassolé du Burkina en vue d’amorcer le dialogue avec les groupes armés.
228. 24 novembre : les mouvements pro-putsch animent un meeting (non mobilisateur) de soutien aux concertations nationales (la COPAM, IBK 2012, de Djoko ni Maya, Cause Mali, l’AEEM, les Chasseurs).
229. 24 novembre: Le Ministre marocain de l’Intérieur annonce que les services de sécurité du Royaume du Maroc ont neutralisé une nouvelle cellule islamiste terroriste active. Cette cellule, composée d’une vingtaine d’individus, était spécialisée dans le recrutement de jihadistes marocains pour le compte des groupes terroristes qui sévissent dans la bande sahélo-saharienne et au Nord Mali. Les membres de cette organisation démantelée sévissaient dans plusieurs villes marocaines à la recherche de nouvelles recrues potentielles, notamment à Nador, Casablanca, Guercif, Laâyoune et Kalâat des Sraghna, afin de les embrigader et de les formater aux idées l’Al-Qaïda.
230. 24 novembre : La délégation du groupe islamiste malien Ansar Dine qui discutait depuis début novembre à Ouagadougou avec les autorités du Burkina Faso est partie dans la nuit de samedi à dimanche pour l`Algérie.
231. 24 novembre : Les leaders des groupements spirituels musulmans ont tenu les 24 et 25 novembre 2012, au Cicb 1er forum des leaders spirituels musulmans du Mali, avec comme thème : « ensemble pour un islam authentique dans un pays apaisé et unifié ». Il a regroupé plus de 3000 fidèles autour des questions brulantes de l’actualité.
232. 24 novembre : Quelques dizaines de djihadistes sont arrivées ce week-end en renfort à Tombouctou.
233. 25 novembre : trois congolais de confession catholique sont arrêtés à Tombouctou pour n’avoir pas assisté à une assemblée.
234. 27 novembre : la nouvelle Directrice de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes Sina Damba échappe à un enlèvement armé dans es bureaux. Le DG sortant et le PCA sont soupçonnés.
235. 30 novembre : Deux journalistes de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera sont arrêtés à Ségou en partance pour Ségou et Gao.
236. 1er décembre : Dioncounda Traoré est à Niamey. Le chef d’une unité militaire malienne sur place échappe à un assassinat.
237. 1er décembre : Des jeunes manifestaient à Bamako pour soutenir le gouvernement de transition.
238. 4 décembre : Des représentants du pouvoir malien et des groupes armés Ansar Dine et MNLA se retrouvent autour du médiateur régional Blaise Compaoré pour leurs premières discussions directes.
239. 4 décembre : Arrivée à Kati des armes bloquées depuis 4 mois à Conakry.
240. 10 décembre : La deuxième audience du procès du parti SADI contre la conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO n’a pas lieu.
241. 10 décembre : Le premier ministre est forcé de démissionner après avoir été enlevé chez lui par les hommes de Kati.
242. 11 décembre : Un nouveau premier Ministre est nommé en la personne de Django Sissoko.
243. 12 décembre : le siège de campagne de 2012 de Dioncounda Traoré est incendié par des hommes cagoulés.
244. 15 décembre : Le 3è Gouvernement de l’après 22 mars est formé. Bamako reste terrorisé depuis près de 10 mois.
245.20 décembre : L’Onu adopte la résolution 2085 qui consacre l’envoi des troupes au Mali mais l’engagement de la communauté internationale à résoudre la crise par le dialogue.
246. 7 janvier : tirs de sommation de la position avancée de l’armée contre les djihadistes vers Konna.
247. 8 janvier : Les membres de la nouvelle Coalition (au nombre desquels on note la COPAM, IBK Mali 2012, le Front patriotique pour le Mali, le MP 22, le RPM, la COPAM-Forces Vives, l’Association DJOKO NI MAYA) annoncent sa naissance lors d’une conférence de presse, tout en déclarant qu’ils ressentent avec douleur l’attitude de haute trahison du président par intérim, le Pr. Dioncounda Traoré.
248. 9 janvier : Manifestations disparates à Bamako et Kati pour la libération du nord, la tenue des concertations nationales. La Copam, le Mp 22 et des jeunes de Kati accusent Dioncounda Traoré de trahison et d’incapacité politique. De nombreux véhicules sont retirés en vielle par des hommes armés. Des cas de vandalisme sont signalés dans la capitale, une station d’essence brulée et 5 personnes arrêtées.
249. 9 janvier : la directrice exécutive d’Onu Femmes Michelle Bachelot à Bamako.
250. 10 janvier : l’armée se retire de Kona face à la coalition rebelle. Des troupes étrangères sont annoncées à Sévaré sur une demande d’aide du président de la transition, Dioncounda Traoré.
251. 10 janvier : nouvelles manifestations de la Copam et de Ibk Mali 2012 à Bamako pour exiger les concertations nationales et le départ de Dioncounda. La manifestation soutient l’armée te rejette la CEDEAO. Romano Prodi arrive à Bamako. Le Fdr s’insurge contre les manifestations. Un coup d’Etat serait ficelé entre le leader de Anesardine et des complices politiciens au sud.
252. 10 janvier : Les chefs religieux du HCI appellent à la prière collective. L’Aeem anime une conférence de presse pour inviter autorités et enseignants grévistes à s’entendre. Chérif Ousmane Madani Haidara offre 10 millions à l’armée.
253. 11 janvier : A la demande du président par intérim Dioncounda Traoré, l’armée française stoppe l’avancée des djihadistes à Konna. Le lieutenant Damien Boiteux est touché par des tirs ennemis et succombe.
254. 11 janvier La France, puis le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton soulignent séparément l’urgence de lancer la mission européenne au Mali. Le Conseil de sécurité se réunit d’urgence.
255. 12 janvier : Le capitaine Sanogo arrive à Sévaré.
256. 12 janvier : les bérets rouge écrivent au président par intérim Traoré pour aller unis au front.
257. 13 janvier : Le Premier Ministre malien est à Alger.
258. 16 janvier : Le procureur de la CPI annonce avoir ouvert une enquête sur des crimes de guerre présumés commis par divers « groupes armés » depuis janvier 2012 au Mali.
259. 18 janvier : la localité de Konna est reprise par l’armée française et l’armée malienne qui la réoccupent.
260. 19 janvier : Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunissent à Abidjan en Côte d’Ivoire.
261. 21 janvier : Djibali est réoccupé par l’armée malienne et les forces françaises.
262. 21 janvier : La ville de Douentza est libérée sans combat.
263. 21 janvier : L’état de siège est prorogé de 3 mois.
264. 22 janvier : le chef d’Etat major des armées reconnait sur Rfi que si l’aviation française n’était pas intervenue, Kona et Sévaré ne tiendraient pas.
265. 24 janvier : Hombori est libéré sans combat.
266. 25 janvier : le gouvernement Diango Cissoko adopte la feuille de route de la transition. Elle coûte 12 milliards et est axée sur la libération du pays et les élections.
267. 26 janvier : 29 détenus du contre coup d’Etat du 30 avril 2012 dont des commandos para et des policiers bénéficient d’une liberté provisoire.
268. 26 janvier : Gao est libéré sans combats majeurs (25 islamistes morts). Les chefs d’Etat majors de la CEDEAO décident à Abidjan de porter l’effectif de la Misma à 7 700 soldats.
269. 27 janvier : Tombouctou est libéré sans combat mais après de graves sabotages.
270. 28 janvier : La 20ème assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine est clôturée à Addis Abeba, avec une confirmation de financement de l’UA de 50 millions US dollars pour les opérations de paix en Mali, une première.
271. 28 janvier : le Mnla dans un communiqué déclare avoir pris le contrôle de Kidal.
272. 29 janvier : Une table ronde des bailleurs pour le financement de la Misma se tient à Addis-Abeba. Ansongo est libéré sans combat.
273. 29 janvier : Des soldats nigériens et maliens entrent à Ansongo, près de Gao. Pas de combat.
274. 30 janvier : Les troupes françaises ont placé l’aéroport de Kidal sous leur contrôle. Des troupes tchadiennes sur place.
275. 31 janvier : Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré estime que sur RFI que le seul interlocuteur touareg pour Bamako dans les négociations politiques à venir serait les rebelles laïcs du MNLA, les islamistes d’Ansar Dine s’étant « disqualifiés ».
276. 31 janvier : L’armée malienne arrive à Kidal.
277. 02 février : Le Président français François Hollande arrive au Mali et visite Sévaré, Tombouctou et Bamako. L’accueil est grandiose.
278. 03 février : un responsable de Anesardine et un autre du Mujao sont interceptés par le MNLA.
279. 03 février : Niamey rejette toute négociation de Bamako avec le Mnla.
280. 05 février : Le Groupe de soutien au Mali, qui rassemble les grandes organisations internationales comme l’ONU, se réunit pour la 3è fois à Bruxelles pour s’entendre sur les moyens d’assurer le retour à la stabilité après les opérations militaires et étudier la reprise de l’aide publique.
281. 06 février : L’ex junte négocie avec Ouaga et Abidjan sa sortie honorable et intéressée de la scène politique.
282. 06 février : la France plaide pour une mission onusienne au Mali.
283. 07 février : 4 soldats maliens sont tués par une mine entre Gao et Douentza. Le 31 janvier 2 soldats ont été victimes de mines dans la même zone.
284. 07 février : les forces françaises contrôlent Aguelhok.
285. 08 février : Arrivée du premier contingent de formateurs européens pour l’armée malienne. Au total, 500 militaires européens sont attendus dans le cadre de cette mission.
286. 08 février : Mandats d’arrêt du paquet de Bamako contre 26 personnes et autres du MNLA et des jihadistes.
287. 08 février : Les forces coalisées contrôlent Tessalit. Le premier contingent des formateurs européens arrive à Bamako. Bérets rouges et familles des bérets rouges s’affrontent à Bamako.
288. 08 février : Des coups de feu ont éclaté sur une base de parachutistes à Bamako
289. 10 février : Gao est le théâtre de combats en ville.
290. 11 février : Washington débloque 50 millions de dollars pour la France et le Tchad en relation avec leurs interventions au Mali.
291. 11 février : Dans un communiqué, le Mnla reconnait les frontières du Mali.
292. 12 février : Menaka est contrôlé par l’armée malienne après le départ du Mnla.
293. 12 février : L’Union européenne décide de reprendre son aide publique au Mali. Le montant de cette aide pourrait atteindre 250 milions d’euros.
294. 12 février : Plusieurs leaders politiques sont interpellés à la sécurité d’Etat dans l’affaire des bérets rouges.
295. 13 février : Le capitaine Amadou Aya Sanogo est officiellement installé dans ses fonctions de chef du comité de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité. La CPI signe un accord avec le Mali.
296. 15 février : Le premier ministre et le président de la République décident de restructurer le régiment des commandos parachutistes.
297. 16 février : Les militaires français, maliens et nigériens ont pris sans combat la ville de Bourem, un bastion des djihadistes situé à 80 km de Gao.
298. 16 février : Séminaire gouvernemental sur la feuille de route.
299. 17 février : Le premier Ministre se rend à Bruxelles et Paris.
300. 18 février : deux délégations du Sénat américain se rendent à Bamako.
301. 19 février : Un légionnaire français et une vingtaine d’islamistes perdent la vie dans le cadre de l’opération panthère. Des français sont enlevés au Cameroun.
302. 21 février : Attentat automobile à Kidal et nouveaux combats à Gao : 15 à 20 islamistes tés. Deux soldats français sont blessés.
303. 21 février : Attentat à la voiture piégée à Inhalil près de Tessalit dans une base du Mnla, au moins cinq morts.
304. 22 février : 23 soldats tchadiens et 93 jihadistes tués dans des combats dans l’Adra des Iforas.
305. 22 mars : Les banques maliennes déclarent avoir perdu 17,7 milliards pendant la crise.
306. 23 février : Le MNLA porte plainte à la Cour pénale internationale contre le Mali.
307. 23 février: Les USA déploient 100 soldats armés au Niger.
308. 24 février: Modibo Sidibé, ancien premier ministre adhère à l’Adéma à Tioulena dans la Commune de Wassoulou Ballé.
309. 24 février : une mission de l’OIF est à Bamako.
310. 25 févier : la CEDEAO réclame 950 millions de dollars pour la MISMA soit 475 milliards FCFA.
311. 25 février : L’Etat et le secteur privé se concertent pour la relance de l’économie à travers des concessions du gouvernement.
312. 26 février : La majorité des forces politiques du Mali s’accordent pour l’apaisement.
313. 27 février : Le 42e Sommet de la CEDEAO s’ouvre à Yamoussoukro : l’intérim de Dioncounda Traoré prorogé une seconde fois, Alasane Dramane Ouattara reconduit à la tête de la CEDEAO.
314.27 février : Un kamikaze à bord d’un véhicule de type 4×4 se fait exploser au niveau du poste de contrôle du MNLA situé à la sortie de Kidal menant vers Ménaka. L’attentat fait 7 morts, dont le kamikaze et 11 blessés.
315. 28 février : Abou Zeid, l’un des chefs de katibas les plus puissants d »Al Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), et qui détient les quatre otages français enlevés à Arlit, au Niger, a été tué lors d »opérations militaires en cours dans le nord du Mali.
316. 28 février : Les soldats français et maliens traquent le Mujao à Kadji, près de Gao
317. Du 28 février au 4 mars, les forces françaises ont tué une quarantaine de djihadistes, détruit près d’une dizaine de pick-up et un canon d’artillerie, découvert des matériels et des munitions en grande quantité, lors de leurs opérations dans le Massif des Ifoghas.
318. 1er mars : Des soldats engagés au front s’insurgent contre les avantages accordés au chef de l’ex junte et à ses proches.
319. 02 mars : L’armée tchadienne affirme avoir éliminé Mokhtar Belmokhta.
320. 04 mars : Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague est à Bamako.
321. 04 mars : L’armée française découvre des armes lourdes et un arsenal de grande ampleur des djihadistes certainement enlevés dans les casernes de l’armée malienne.
322. 04 mars : Le numéro un mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz déclare que son pays était désormais disposé à envoyer des troupes au Mali dans le cadre du déploiement d’une force sous mandat des Nations unies.
323. 04 mars : A Léré 7 maliens et un somalien lourdement armés sont arrêtés par l’armée.
324. 05 mars : l’armée française fait des prisonniers en même temps que l’armée tchadienne.
325. 05 mars : Une délégation de l’Assemblée parlementaire ACP-UE à Bamako en même temps qu’une délégation danoise. Les deux missions rencontrent les représentants des régions nord et invitent au dialogue.
326. 05 mars : l’Allemagne remet des gilets pare-éclats et des sondes manuelles pour les forces de sécurité. En 2012, l’Allemagne a décaissé en faveur du Mali 49 milliards Fcfa dont 3,3 milliards de Fcfa d’aide humanitaire dans le cadre de son programme d’assistance au Sahel. Elle contribue également pour 10 milliards de Fcfa au Fonds AFISMA des Nations Unies. Berlin a aussi mis à la disposition de l’opération Serval, 3 avions Transall pour le transport des troupes dans la guerre contre les islamistes armés au nord du Mali.
327. 05 mars : Marine Le Pen, présidente du Front National reste favorable à la guerre au Mali.
328. 06 mars : Rumeurs sur le sort de Iyad Ag Aly, chef de l’Aneçardine : mort, blessé ou capturé ?
329. 06 mars : L’ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé réclame plus de transparence sur l’intervention de l’armée française au Mali contre les groupes islamistes armés.
330. 06 mars : Un 4è soldat français est tué au cours d’une opération à 100 km de Gao.
Une synthèse de Thiambel GUIMBAYARA et de Kady DOUCOURE
La VOIX DU MALI 2013-03-28 16:05:35