Organisés en petits groupes, ils ont exigé la « tenue immédiate de journées de concertations souveraines » pour baliser la transition entamée après le coup d’Etat militaire du 22 mars qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, actuellement réfugié au Sénégal. « Nous voulons immédiatement la tenue des journées de concertations pour parler de la feuille de route de la transition et pour parler de libération du nord du Mali », a déclaré Tahirou Bah, membre d’une coalition qui a rendu publique une plate-forme pour exiger la tenue de ces concertations. Le nord du Mali est occupé depuis plus de neuf mois par Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), tous des groupes jihadistes.
Parmi les organisations signataires de cette plate-forme qui accusent le président Dioncounda Traoré de « trahison », figurent la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) et le Mouvement patriotique du 22 mars (MP 22), deux organisations pro-putschistes. Des chars étaient stationnés non loin du siège de la présidence de la République à Koulouba, près de Bamako. A Kati (15 km de la capitale), siège des meneurs du coup d’Etat du 22 mars, des jeunes ont érigé mercredi matin des barricades, perturbant également la circulation et scandant des slogans contre Dioncounda Traoré, selon des témoins. « Il (Dioncounda Traoré) est incapable de libérer le nord du Mali, il doit partir », a déclaré Oumou Diarra, qui faisait partie des manifestants.
Le Figaro 2013-01-09 20:36:38