Mali : l’opposition dénonce l’arrestation de Lassana Sylla et 50 autres à Kéniéba

A la faveur d’une conférence de presse organisée ce mardi 19 juin 2018 à la maison de la presse, les jeunes de la coalition des partis, mouvements et associations politiques de l’opposition ont dénoncé les arrestations arbitraires qui continuent et demandent la libération des détenus politiques de Bamako et de Kéniéba.

La marche avortée du 2 juin 2018 avec son lot de conséquences n’en finit pas. Après les bastonnades et les gaz, les arrestations semblent continuer dans la clandestinité. Et pendant ce temps, plusieurs personnes arrêtées dans le cadre de cette marche à Kayes plus précisément à Kéniéba croupissent encore dans les prisons attendant leur jugement. On dénombre une cinquantaine dans le cas actuellement.

Si jusque là personne n’en faisait cas, l’arrestation depuis ce lundi de Lassana Sylla à Bamako et le décès d’Abdoulaye Monekata dit Baboyi à Kéniéba seraient une arrestation de trop pour l’opposition qui dénonce “l’arbitraire et le fascisme’’ du régime actuel.

Etienne Fakaba, l’un des jeunes activistes de l’opposition a dénonce l’arrestation de Sylla et la détention arbitraire des 50 personnes de Kéniéba qui a enregistré un décès. « Nous sommes là aujourd’hui pour dénoncer d’abord cette vague de répression qui s’abat sur les maliens de façon générale et surtout sur tout ceux qui sont entrain se battre pour réclamer les libertés individuelle et collective. Nous sommes là pour dénoncer l’attitude  du gouvernent mais aussi apporter notre soutien  aux camarades qui sont arbitrairement arrêtés par la police », a-t-il fait savoir. Avant d’ajouter les 49 personnes ont été emmenées au tribunal de Kayes pour comparaître sans avocat. Une situation que l’opposition dénonce cruellement car disent-ils, « les conditions de détention sont déplorables et inhumaines. Les gardes à vues n’ont pas droit de prendre des douches, pire ils chient et urinent dans des sceaux qui sont vidés une fois par jour ».

Pour les organisateurs de cette conférence de presse, si l’autorité ne libère pas ces détenus politiques, la rue serait la dernière alternative pour se faire entendre.

Par ailleurs, notons qu’à cette conférence de presse, étaient présent Ibrahim Kébé, Abdramane Diarra, président des jeunes de l’URD et quelques personnalités politique pas des moindres.

                                                                                                                           Kévin