Le Conseil devra déterminer dans les soixante prochains jours si les conditions de sécurité sur le terrain permettent son déploiement à compter du 1er juillet. Cette « Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali » (Minusma), qui prendra le relais de la Misma (force panafricaine), sera envoyée »pour une période initiale de douze mois ».
« STABILISER LES CENTRES URBAINS, PARTICULIÈREMENT DANS LE NORD »
Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, s’est félicité d' »une étape importante ». « L’adoption de cette résolution est un succès. Elle confirme le soutien unanime de la communauté internationale à la stabilisation du Mali ainsi qu’à l’intervention de la France et des Etats de la région pour venir en aide à ce pays. »
La Minusma comprendra au maximum 11 200 soldats et 1 440 policiers, dont des « bataillons de réserve capables de se déployer rapidement ». Elle n’aura pas pour mission la lutte antiterroriste, mais devra « stabiliser les centres urbains essentiels, particulièrement dans le Nord » et « empêcher un retour d’éléments armés dans ces zones ». Les casques bleus devront aussi protéger les civils et le patrimoine culturel et contrôler le respect des droits de l’homme.
Ils aideront également les autorités maliennes à instaurer « un dialogue politique national », à organiser des élections « libres, équitables et transparentes », et à promouvoir la réconciliation avec les Touareg du Nord. Un représentant spécial de l’ONU pour le Mali sera nommé pour diriger la Minusma.
3 850 SOLDATS FRANÇAIS TOUJOURS AU MALI
Le texte autorise également « les troupes françaises à intervenir en soutien à des éléments de la Minusma en cas de danger grave et imminent les menaçant et à la demande » du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Un millier de soldats français doivent rester au Mali pour contrer une éventuelle guérilla des groupes islamistes armés. L’armée française dispose aussi de bases arrière au Sénégal, en Côte d’Ivoire ou au Tchad. Le contingent français au Mali doit passer de 3 850 soldats aujourd’hui à 2 000 en juillet et à un millier à la fin de 2013. Au plus fort de l’opération « Serval », lancée le 11 janvier, il comptait près de 4 500 hommes.
Le Monde 2013-04-25 18:14:02