« Le Nord du Mali s’est converti en une plateforme terroriste » et il y a des indices fondés d’une forte recrudescence de l’insécurité dans la zone », a ajouté le ministre devant la presse, précisant que les coopérants espagnols évacués se trouvaient jusqu’alors dans les camps de réfugiés sahraouis dans la zone de Tindouf.
« Deux coopérants, un Espagnol et un Péruvien, sont rentrés par leurs propres moyens hier (vendredi). Et quinze coopérants rentrent la nuit prochaine: douze Espagnols, deux Français et un Italien », a précisé le service de presse du ministère.
Par ailleurs, « l’Espagne serait disposée à étudier un soutien à une mission dans le cadre de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) qui a le rôle principal dans la région », a ajouté le ministère.
Dans l’attente d’un feu vert de l’ONU
Cette annonce intervient alors que la CEDEAO s’est dit cette semaine prête à déployer au Mali une force de 3000 hommes pour aider à la reconquête du Nord, contrôlé par des mouvements islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Mais Elle a précisé qu’elle attendait un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU et une aide extérieure, logistique et technique.
Trois otages européens, deux Espagnols dont un blessé et une Italienne, avaient été relâchés le 18 juillet dans le nord du Mali, après un accord sur la libération d’au moins un islamiste détenu en Mauritanie. Ils avaient été enlevés le 23 octobre 2011 près de Tindouf, région qui est le fief des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.
(ats / 28.07.2012 20h55)