Le retour très attendu de l’imam Mahmoud Dicko connu sous le nom d’imam Dicko au Mali a été reporté à la dernière minute. Initialement prévu pour le 15 février, ce retour a été annulé en raison d’un important déploiement sécuritaire à Bamako et des craintes d’une escalade des tensions.
L’Imam Dicko, figure emblématique de l’opposition malienne et acteur clé du mouvement qui a conduit à la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta en 2020, avait séjourné en Algérie depuis plusieurs mois. Son retour au Mali était très attendu par ses partisans, mais aussi redouté par les autorités de transition.
Face à l’éventualité de troubles à l’ordre public, les autorités maliennes ont déployé un dispositif sécuritaire important autour de l’aéroport et dans les principaux axes de la capitale. Ce dispositif visait à prévenir d’éventuels rassemblements de partisans de l’Imam Dicko et à maintenir l’ordre public.
En réalité, la décision de reporter le retour de l’Imam Dicko a été prise par ses proches, qui ont justifié ce choix par la nécessité de préserver la stabilité du pays. Ils ont souligné que le déploiement massif des forces de sécurité pouvait être interprété comme une provocation et entraîner des affrontements.
L’arrestation récente de Daouda Magassa, un proche collaborateur de l’Imam Dicko, a également contribué à exacerber les tensions et à inciter les partisans de l’Imam à la prudence.
Le retour de l’Imam Dicko était un événement hautement symbolique. Sa présence au Mali aurait pu relancer la dynamique de l’opposition et mettre à mal la légitimité des autorités de transition. En reportant son retour, le religieux cherche à gagner du temps et à renforcer sa position.
À noter que les autorités maliennes, de leur côté, cherchent à maintenir l’ordre et à éviter toute nouvelle crise. Le déploiement massif des forces de sécurité témoigne de leur volonté de prévenir tout débordement.
diasporaction.fr
