Plusieurs ministres de la Transition sont à nouveau nommés dans cette nouvelle équipe. Le plus emblématique est celui de l’Intérieur, le général Moussa Sinko Coulibaly. Ancien directeur de cabinet du général Sanogo, il a été félicité pour avoir organisé la présidentielle, il reste pour préparer les prochaines législatives.
La Défense revient à Soumeylou Boubeye Maïga, qui a déjà occupé ce poste. Ex-patron des services de renseignement, c’est un fin connaisseur du Nord. Au moment du coup d’Etat du 22 mars 2012, il était ministre des Affaires étrangères d’Amadou Toumani Touré. D’abord pressentie pour la primature, il y a quelques jours, il aura finalement la lourde tâche de remettre sur pied l’institution militaire.
Les Affaires étrangères reviennent à Zahaby Ould Sidy Mohamed, ancien chef rebelle du Front islamique arabe de l’Azawad qui a travaillé pendant des années pour les Nations unies, dernièrement au Sud-Soudan. Ex-adversaire du nouveau président, il est réputé proche de l’Algérie, il n’a plus vécu au Mali depuis des années. Ce poste marque donc son grand retour au pays.
La nouveauté de ce gouvernement, c’est également la création d’un ministère de la Réconciliation nationale et du Développement du Nord. Il sera piloté par un proche du président Cheick Oumar Diarra.
Enfin, deux derniers noms à retenir, l’avocat Mohamed Ali Bathily est nommé garde des Sceaux, Fily Bouaré Sissoko, qui vient de la Banque mondiale, hérite du ministère des Finances.
RFI 2013-09-08 19:13:15