Mali: le Mujao affirme avoir commis un attentat jeudi à Kidal

Au nom de tous les moujahidine, nous revendiquons l’attentat qui s’est produit aujourd’hui (jeudi) contre les ennemis de l’islam à Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, la capitale, a déclaré ce porte-parole, Abu Walid Sahraoui.

Nous sommes arrivés à rentrer sans aucun problème à l’intérieur de Kidal même pour faire exploser comme prévu un véhicule. (…) Nous allons avoir la victoire sur tous les ennemis. D’autres explosions auront lieu sur tout notre territoire, a dit sans plus de détails Abu Walid Sahraoui.

A Kidal, un véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest de la ville et a explosé à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens. Deux civils ont été blessés, ils sont à l’hôpital, avait expliqué jeudi matin à l’AFP un élu de la ville, information ensuite confirmée de source sécuritaire malienne à Bamako.

Un fonctionnaire de Kidal a précisé que l’explosion avait eu lieu à moins d’un kilomètre du camp occupé par les Tchadiens et les Français. Selon lui, le conducteur du véhicule était sans doute un kamikaze visant le camp. Mais il est allé exploser avec sa voiture noire dans une cour. Le chauffeur du véhicule a été tué sur le coup, a déclaré l’élu.

Les forces françaises avaient repris fin janvier le contrôle de l’aéroport de Kidal, ancien bastion islamiste, et quelque 1.800 soldats tchadiens sont arrivés depuis pour sécuriser la ville où étaient déjà présents des islamistes se disant modérés et des hommes se réclamant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg).

Le même porte-parole du Mujao avait affirmé plus tôt jeudi à l’AFP que ce mouvement avait envoyé des hommes à Gao (au sud de Kidal, et à 1.200 km de Bamako) où des combats ont opposé jeudi des jihadistes à des soldats maliens.

Dans cette ville, la plus grande du nord du Mali, ces combats, entamés dans la nuit de mercredi à jeudi à la périphérie de la ville entre des islamistes armés et des soldats nigériens, se sont poursuivis jeudi en centre-ville avec des soldats maliens, appuyés par l’armée française qui a fait notamment intervenir deux hélicoptères Gazelle, selon une source militaire.

Les affrontements ont pris fin dans l’après-midi. Selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, des troupes jihadistes qui avaient occupé la mairie et la résidence du gouvernement en ont été délogées par les soldats maliens appuyés par les Français et cinq islamistes armés ont été tués dans les combats.

(©AFP / 21 février 2013 21h45)