Le GSIM, un groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque qui a coûté la vie, mardi 18 avril, au chef de cabinet du colonel Assimi Goïta, a affirmé le 21 avril le SITE Intelligence Group.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim selon l’acronyme arabe) s’est dit responsable de l’embuscade meurtrière survenue près de la frontière mauritanienne, mardi 18 avril.
Il assure avoir tué le chef de cabinet du colonel Assimi Goïta, Oumar Traoré et deux militaires, et pris deux otages, selon son communiqué relayé par SITE, un organisme spécialisé dans l’étude des groupes extrémistes.
Le GSIM affirme également avoir mené une autre attaque le lendemain. Sept soldats ont été tués dans une embuscade entre Sokolo et Farabougou, dans le centre du Mali. Il indique que trois de ses combattants sont morts mercredi, selon SITE. De son côté, l’armée malienne n’a pas confirmé l’incident.
La présidence malienne a annoncé, mardi, la mort de quatre personnes dans une embuscade près de la localité de Nara, dans une région en proie aux attaques djihadistes.
La délégation « des œuvres sociales du président » y est venue inspecter des forages de puits pour les populations locales à proximité de Nara, non loin de la forêt du Wagadou, connue pour abriter des bases djihadistes. Un responsable administratif dans la région a précisé que « la mission n’avait pas une escorte adéquate. »
Propagation djihadiste
Le Mali est en proie à la propagation djihadiste et aux violences de toutes sortes depuis le déclenchement de rébellions dans le nord du pays en 2012. Malgré la présence de forces internationales, ces violences se sont étendues au centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins. Le phénomène progresse vers le sud.
La tourmente sécuritaire va de pair avec une profonde crise humanitaire et politique. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont poussé à la rupture de l’alliance militaire avec la France et ses partenaires en 2022. Ils se sont depuis tournés vers la Russie.
Les colonels au pouvoir se sont engagés sous la pression internationale à céder la place à des civils d’ici à mars 2024.
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