C’est dans un avion de la Minusma que le gouverneur Adama Kamissoko devrait arriver ce 11 juillet à Kidal. « Devrait », car « le vol est prévu, reconnaît un membre de la primature, mais la situation sécuritaire étant difficile, tout peut s’annuler à la dernière minute ».
D’après un diplomate en poste à Bamako, la mission du gouverneur ne doit durer que 2 à 3 jours. L’objectif, c’est de mettre en place une équipe en vue de l’élection présidentielle. Dix techniciens de l’administration malienne, appuyés par des membres des Nations unies, qui devront, dans l’urgence, travailler sur les listes électorales.
Comme le gouvernorat sert de QG au MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), le gouverneur devrait se replier sur la base de Serval. Ce retour est compliqué par la présence de 30 soldats du colonel Gamou à Kidal. « Lui et ses hommes sont en majorité des Imghad, explique un notable, une communauté puissante qui a trusté dans le nord du Mali de nombreux postes locaux lors des dernières élections ». En face, au sein du HCUA (Haut conseil pour l’unité de l’Azawad) et du MNLA, règnent les Ifhogas, notamment la famille du chef coutumier, les Intalla.
Alors, depuis vendredi, jour de l’entrée de 200 soldats maliens à Kidal, les mouvements du Nord demandent le départ des hommes de Gamou vers Gao. Des discussions sont en cours à la présidence malienne à Bamako mais pour le moment, face au refus de l’armée, rien n’a encore été décidé.
RFI 2013-07-11 09:45:20