Au Mali, l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) a tenu un point presse mardi 9 mai dans l’après-midi, à Bamako pour rassurer sur l’avancée de ses préparatifs. Le référendum sur le projet de nouvelle Constitution, qui devait initialement se tenir en mars dernier, a été reporté au 18 juin prochain. Pour le président de l’organe en charge de la gestion du scrutin, cette fois, l’engagement sera tenu.
« En termes d’organisation, nous sommes prêts » : le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), Me Moustapha Cissé, se voulait catégorique et rassurant lors de son point presse. Il y a deux mois, Bamako avait justifié le report du scrutin référendaire par, notamment, la nécessité d’installer l’Aige, fraîchement créée, dans tout le pays.
Son président assure aujourd’hui que l’installation de démembrements de l’Aige dans les régions, cercles et communes du Mali est avancée à « un taux de 90% », selon des propos rapportés par le journal d’État l’Essor.
« Nous ne sommes pas en retard », a martelé encore Maître Moustapha Cissé, qui précise que l’Aige a sollicité l’appui de l’administration publique dans ce processus de nomination des représentants des partis politiques, de la société civile, et des pouvoirs publics au sein des coordinations de l’Autorité indépendante de gestion des élections.
« L’Aige a tous les moyens matériels et financiers pour pouvoir accomplir cette mission », a affirmé également son président, qui en a profité pour rappeler l’intention affichée des autorités de transition de respecter le calendrier électoral prévu. Cela avec à terme une présidentielle en février prochain, qui doit marquer la fin de la période de Transition.
Les nombreux partis maliens d’opposition rassemblés au sein de la coordination « Appel du 20 février » continuent de juger ce référendum illégitime et illégal. Ils estiment notamment que des autorités non élues, issues de coups d’État militaires, n’ont pas le droit de faire adopter une nouvelle Constitution. Cette coordination opposée aux autorités de transition a annoncé une prochaine action devant la justice pour empêcher la tenue du referendum constitutionnel.