Foule de curieux, dispositif de sécurité renforcé, l’ambassade de France dans la capitale malienne est désormais sous haute protection.
L’homme arrêté a été interrogé par la brigade anticriminelle et face aux limiers, il a notamment déclaré : « Je suis membre d’al-Qaïda et je suis de nationalité tunisienne ».
On sait désormais qu’avant d’arriver dans la capitale malienne, il a transité par au moins deux pays voisins du Mali : le Sénégal et probablement la Mauritanie.
Mercredi en début de soirée, le voilà donc devant l’ambassade de France à Bamako. Sur les lieux, il fait exploser une bonbonne de gaz. Deux personnes de nationalité malienne ont été blessées sur le coup. Il a également, semble-t-il, fait usage de son pistolet en tirant sur la façade de l’ambassade.
L’homme affirme venir des katibas, c’est à dire des camps mobiles d’al-Qaïda au Maghreb islamique. Selon les premiers éléments de l’enquête, il semble que le Tunisien a agit de sa propre initiative et qu’il n’était pas en mission commandée.
La France cible de la nébuleuse
Aucun doute, c’est la France qui était visée. C’est aussi clair que par ce geste, la nébuleuse al-Qaïda a montré qu’elle peut parcourir des milliers de kilomètres pour venir frapper loin de ses bases.
Mais selon les spécialistes, tous les ingrédients ne sont pas réunis pour affirmer que désormais la capitale malienne est assiégée par les terroristes. En Algérie et, dans le passé, en Mauritanie se sont des kamikazes qui se font exploser. Ce n’était pas le cas, ce mercredi soir, à Bamako.
En tous les cas, les autorités maliennes affirment ne pas vouloir se laisser surprendre. Un plan de sécurisation de la ville a été immédiatement mis sur pied.
On ne verra pas forcément des militaires et des forces de l’ordre un peu partout comme dans le cadre du plan Vigipirate en France, mais un dispositif de sécurité renforcé sera mis en place.
Par Rfi 06/01/2011