L’ouverture des classes s’annonce compliquée pour les élèves. A la veille des rentrées l’éducation est sous tension avec les enseignants qui prévoit un plan de guerre contre le gouvernement. Les premiers ont déjà un plan d’action. Une situation qui inquiet le Ministre Kénékouo dit Barthelemy Togo.
La rentrée scolaire a démarré ce lundi 3 octobre 2016 après trois mois de vacances. Pour les parents, c’est une énorme responsabilité puisque la réouverture des classes intervient seulement trois semaines après la fête de Tabaski. Tout comme l’Aïd el-Adha, la rentrée scolaire est l’occasion de dépenses auxquelles les parents devront se plier : inscription, scolarité, uniformes, habits neufs… Telles sont quelques-unes des charges qui leur incombent.
Engager l’année scolaire 2016-2017 sous de meilleurs auspices : c’est l’ambition du ministre de l’Education nationale, Kénékouo dit Barthelemy Togo. Malheureusement, la rentrée 2016-2017 s’annonce incertaine. En effet, une vive tension plane entre le syndicat des enseignants et le département. Le syndicat accuse le ministre de n’avoir pas pris en compte ses revendications qui ont fait l’objet de beaucoup de négociations.
Selon le journal Info@sept, le syndicat des enseignants du secondaire prévoit un plan de guerre contre le gouvernement. Les enseignants attendent l’effectivité de la rentrée pour tirer les premières salves. Ils reprochent au ministre de les avoir écartés de la surveillance et de la correction des examens du Cap, du BT et du bac pour avoir retenu les notes des compositions. Pour eux, c’était une humiliation qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.
Une rentrée sans le Nord
La rentrée des classes qui a eu lieu hier au Mali est quelque peu perturbée dans les régions du nord. En effet, le collectif d’enseignants de ces localités frappées par la crise depuis 2012 a décidé d’observer hier et aujourd’hui. « Nous avons demandé la majoration de la prime de zone compte tenu de s’insécurité au Nord. La prime des zones est insignifiante, c’est 1 000 francs CFA (1,52 euro). Donc nous nous demandons 50 000 francs mensuels (76,22 euros). Nous demandons aussi l’indemnisation consécutivement à la crise de 2012. Il y a des enseignants qui ont perdu leurs biens, qui ont été traumatisés pendant l’occupation. Tout cela mérite réparation parce que l’Etat nous a abandonnés à notre propre sort. Et cette autre revendication qui concerne aussi nos carrières : généralement, les enseignants du Nord n’avancent pas au même titre [que les autres]. Souvent, nos dossiers ne sont pas traités au même moment que ceux de nos camarades du Sud. », a déclaré à RFI Mohamed Ag Issa professeur au lycée de Tombouctou et porte-parole du collectif des syndicats de l’enseignement secondaire des régions du Nord.
L’éducation est très essentielle dans un pays dans la mesure où les enfants sont l’avenir. L’Etat du Mali et les enseignants devront s’asseoir autour d’une table pour essayer de trouver définitivement un terrain d’attente. Sinon l’éducation risque de connaitre le même sort que les années précédentes et les grands perdants seront toujours les élèves.
Au ministre de l’Education nationale, nous lui rappelons qu’il y a bel et bien péril en la demeure.
Hawa Sy et M.D