Mali: lancement de la semaine nationale de lutte contre la corruption

Le Ministre de la Justice et des droits de l’homme, garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, a présidé ce jeudi 02 décembre 2021, le lancement officiel de la semaine nationale de lutte contre la corruption sous le thème :

«Votre droit, votre défi:

dites non à la corruption ».

Un lancement couplé avec une conférence débat sur la lutte contre la corruption et le développement au Mali que l’Office Central de Lutte Contre l’Enrichissement illicite (OCLEI) a organisée en partenariat avec le Conseil National des Arabophones du Mali (CNAM).

C’était à l’école de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE.

C’est par la Résolution 58/4 du 31 octobre 2003 que l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies a déclaré le 9 décembre de chaque année ‘’Journée internationale de lutte contre la corruption’’ qui vise à sensibiliser les citoyens sur la problématique de la corruption.

Ainsi, les autorités du Mali, donnant suite à cette résolution, ont pris le décret n° 10-624/P-RM du 26 novembre 2010, instituant une semaine nationale de lutte contre la corruption en vue d’informer l’opinion publique sur les actions entreprises dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière en République du Mali et de contribuer, par la sensibilisation, à restaurer un climat de confiance entre les pouvoirs publics et les citoyens.

C’est dans cet esprit que l’OCLEI a organisé cette conférence débat en collaboration avec le Conseil National des Arabophones du Mali au cours de laquelle la loi portant répression de l’Enrichissement illicite a été largement expliquée au public.

Selon Dr Moumouni Guindo, président de l’OCLEI, ce cadre d’échange avec le Conseil National des Arabophones du Mali (CNAM), qui compose une grande partie de la couche sociale, vise à mobiliser chaque acteur de la société civile à s’intéresser à la lutte contre la corruption.

Il estime également que le thème de cette année est assez fédérateur.

«Ce thème est fédérateur, car il fait appel à chaque composante de la société :

autorités, acteurs de la société civile et du secteur privé, tout citoyen à se mobiliser pour freiner l’expansion de cette menace qu’est la corruption pour la paix, la démocratie et le développement durable.

Depuis l’avènement de la Transition, les autorités, convaincues que sans une lutte implacable contre la corruption et l’impunité, il n’y a pas d’espoir pour le peuple, en ont fait un pilier de la refondation de l’Etat », souligne-t-il, tout en faisant allusion à l’adoption récente de la Loi n°2021-051 du 29 Septembre 2021, portant modification de la Loi n° 01- 080 du 20 Août 2021 modifiée, portant Code de procédure pénale pour renforcer le dispositif juridique.

De son côté, le président du Conseil National des Arabophones du Mali, Salam Traoré, estime que la crise au Mali est due en grande partie à la mauvaise gouvernance, à la corruption, à l’enrichissement illicite et à l’impunité.

Après avoir apprécié et salué le débat autour de la Loi portant répression de l’enrichissement illicite, le président du Conseil National des Arabophones du Mali a laissé entendre: « D’aucuns disent que la Loi portant répression de l’enrichissement illicite est sélective, voire injuste, par endroit que les actions de l’OCLEI sont politiques.

Qu’en est-il réellement ?». C’est à cette préoccupation que les conférenciers ont répondu le 2 décembre 2021 à l’école de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE

Amadou Kodio/Afrikinfos-Mali