Nous sommes pour une solution qui passe par le dialogue. L’Algérie n’acceptera jamais une remise en cause de l’intégrité territoriale du Mali, affirme cet ancien médiateur dans le dossier touareg.
La situation est très, très préoccupante. C’est un foyer de tension important à nos frontières, relève-t-il, rappelant que l’Algérie a près d’un millier de kilomètres de frontière commune avec le Mali.
L’Algérie demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali. Le Cemoc (qui regroupe les états-majors militaires d’Algérie, du Niger, du Mali et de Mauritanie) est toujours actif. Il se réunira dans les prochains jours à Nouackchott, a-t-il annoncé, jugeant impérative la présence de hauts responsables militaires maliens à cette rencontre, même s’ils font partie de la junte au pouvoir à Bamako.
Il s’est par ailleurs montré très hostile à une éventuelle intervention extérieure, réaffirmant une position traditionnelle d’Alger: Chaque fois qu’un acteur étranger joue un rôle essentiel, c’est un dérapage programmé, immédiat ou six mois plus tard.
Il appelle en revanche à continuer à intensifier la coopération internationale et sous-régionale du Cemoc pour maîtriser le terrorisme dans cet espace terriblement vaste, vide, qu’est le Sahel.
Créé en avril 2010, le Cemoc regroupe les états-majors militaires d’Algérie, du Mali, du Niger et de Mauritanie. Il se réunit tous les six mois dans le but de lutter contre les activités des trafiquants transfrontaliers et d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le Sahel. Son QG est installé dans l’extrême sud algérien, à Tamanrasset, tandis qu’un centre de renseignement commun est basé à Alger depuis environ un an.
(©AFP / 06 avril 2012 12h42)