A trop tirer sur la queue de la chèvre, elle finira par vous mordre. C’est ce que dit un adage de chez-nous. Ce qui s’est passé le 14 juillet 2023 l’atteste. Des joueuses qui débarquent avec une victoire (1-0) à l’extérieur (contre le Burkina Faso à Cotonou, au Bénin) dans le cadre des éliminatoires des Jeux Olympiques «Paris 2004» se voient abandonnées à elles-mêmes. Au lieu de l’internat, il est leur est demandé de regagner leurs familles à 4 jours du match retour (mardi 18 août 2023). Elles se rebellent, font une vidéo qui enflamme la toile avec une forte sympathie à leur faveur. Tout va finalement entrer dans l’ordre suite à la réaction rapide du ministère et du Comité national olympique et sportif du Mali. Mais, une fois de plus, le mal est déjà fait d’autant plus que l’image du pays a été davantage écornée par cette défaillance dans l’intendance de cette sélection nationale féminine !
Le ministère de tutelle a ténu à rappeler que «cette activité» (éliminatoires) de la Fédération malienne de football n’était pas inscrite au programme des activités prioritaires au titre de l’année 2023, lors de l’arbitrage avec les Fédérations nationales sportives. Autrement, la Femafoot avait décidé d’accorder une chance aux hommes aux dépens des dames. Nous retombons donc dans la même discrimination sportive.
Dans la foulée, le ministre s’est engagé à «prendre toutes les mesures nécessaires pour résoudre définitivement ces situations qui entachent l’image de notre pays et le moral de nos équipes». Nous lui souhaitons beaucoup de succès d’autant plus que ce ne sera pas de la sinécure.
En tout cas, cet incident a failli nous coûter la qualification pour le second tour des éliminatoires du tournoi olympique de football de «Paris 2024» (France). En effet, la sélection nationale féminine a été tenue en échec (2-2) au terme des 120 minutes du match retour. Pour franchir le cap de la Zambie au prochain tour, il faudra plus de sérénité autour de cette sélection nationale qui regorge beaucoup de talents prêts à mouiller le maillot pour la patrie.
M.B
