Depuis quelques jours, des allégations font état de violations graves des droits de l’homme commises par les forces armées maliennes au centre du pays. Au cours de la conférence de presse bimensuelle organisée a son siège le mardi 21 juin 2018, la porte-parole de la Munisma Mme Myriam Dessables a passé au peigne fin plusieurs sujets d’actualités. Entre autres, l’organisation de l’élection présidentielle mais surtout l’enquête spéciale que mènera l’institution dont elle représente sur les fausses communes découvertes à Socoura.
Comme de coutume, la Munisma n’a pas dérogé à son rendez-vous bimensuel avec la presse pour décrypter l’actualité nationale et particulièrement les questions de la sécurité, l’organisation de l’élection, les questions de droit de l’homme…
En effet, si la rencontre avec la presse a été l’occasion marquant le 3ème anniversaire de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger signé le 15 mai 2015 à Bamako et parachevé le 20 juin de la même année, la question des droits de l’homme au centre de pays focalise et soulève des inquiétudes sur l’essence de cet accord qui est censé ramener la paix au Mali.
Sur la question des droits de l’homme, deux principaux points ont été soulignés. Le premier point porte sur les allégations de violations graves des droits de l’homme dans la commune de Socoura et le second est en rapport avec l’atelier de formation sur la justice militaire. Sur le premier, la porte-parole a fait savoir que « la division des droits de l’homme et de la protection de la Minusma (Ddhp) a lancé une enquête spéciale sur des allégations de violations graves des droits de l’homme attribuées aux Forces armées maliennes (Fama) lors d’une opération anti-terroriste dans la commune de Socoura les 13 et 14 juin ». Selon le communiqué de la conférence de presse lu par la porte-parole Myriam dessables, le 16 juin, « la division des Droits de l’Homme avait été informée de l’existence possible de fosses communes aux environs du village de Nantaka, qui contiendraient des corps de plus de vingt personnes ». Face à une telle allégation de violation de droit de l’homme, l’institution s’est réjouie de l’ouverture d’une enquête judiciaire annoncée par le Ministère de la Défense à travers un communiqué publié le 19 juin 2018. Le deuxième point est relatif à l’atelier de renforcement de capacité organisé du 19 au 20 juin par la division des droits de l’homme et de la protection (Ddhp) à l’attention des membres et partenaires de la justice militaire. Cette formation vise à assurer la comptabilité pour des violations des droits de l’homme attribuées aux membres des forces de défense et de sécurité maliennes, et de favoriser la mise en place d’un cadre de dialogue et de collaboration entre la justice militaire et la chaine pénale ordinaire.
Outre ces informations, la porte-parole a fait cas de la mise en place par la Munisma d’une opération au centre du pays dénommée “Furajji 2’’ dans le cercle de Douentza avec pour objectif d’assurer une présence continue de la Force en vue de permettre le suivi et la présence des Forces de sécurité et de défense malienne et de fournir un environnement stable aux autorités civiles à Douentza.
Par ailleurs, la porte-parole à fait savoir que la Munisma accompagnera, dans le cadre de l’organisation de l’élection, l’Etat malien dans l’acheminement et la sécurisation du matériels électoral
Kevin