«Nous avons demandé un mandat des Nations unies, une résolution, j’espère qu’elle sera votée dans les tout prochains jours afin que nous ayons la couverture nécessaire pour une éventuelle intervention militaire», a-t-il encore expliqué. Après avoir joint leurs forces aux rebelles touaregs suite au coup d’Etat militaire du 22 mars dernier à Bamako, des groupes islamistes et djihadistes se sont emparés de la quasi-totalité du nord du Mali.
Affrontements dans un camps de réfugiés
L’Union africaine, inquiète du développement d’un possible sanctuaire islamiste dans cette région, a apporté son soutien à des négociations visant à former un gouvernement d’unité nationale à Bamako qui permettrait de sortir de la crise. «Le Mali doit retrouver une gouvernance, c’est-à-dire une participation de toutes les sensibilités au gouvernement du Mali», a déclaré le président français, qui a répété que la France soutiendrait une éventuelle intervention africaine au Mali.
«Nous appuierons ce que les Africains auront eux-mêmes décidé», a-t-il déclaré. Le président ivoirien a par ailleurs remercié la France pour l’accord d’annulation de dette signé mardi dernier entre les ministres des finances des deux pays.
Il a aussi appelé son pays à la réconciliation après des affrontements dans un camps de réfugiés le 20 juillet dernier qui ont réveillé les cicatrices de la guerre civile. Au moins sept personnes sont mortes et des dizaines d’autres blessées lorsqu’une foule en colère a mis le feu à un camp de civils déplacés dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Alassane Ouattara a indiqué qu’il avait demandé la création d’une commission d’enquête et qu’il s’engageait à ce que les coupables de ces exactions soient punis. «Tous ceux qui seront reconnus comme ayant contribué, directement ou indirectement à ces actes, seront transférés devant la Justice, il n’y aura plus d’impunités en Côte d’Ivoire, c’est terminé».
La France est intervenue aux côtés de l’ONU en 2011 et a mis fin aux violences déclenchées par le refus de son prédécesseur Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle de fin 2010. La France est le premier partenaire commercial de la Côte d’Ivoire et plusieurs de ses grands groupes, notamment Bouygues ou Bolloré, ont pignon sur rue dans ce pays jadis prospère qui reste le premier producteur de cacao du monde.
Reuters / 26.07.12 à 14h15