Après représentants de la Haute Administration de l’État, les Forces vives du pays, les Mediaş la Société civile, la Classe politique, les parties prenantes au processus de paix, les Organisations syndicales et patronales…, C’est le monde universitaire qui a été briefé sur le Cadre Stratégique de la Refondation.
Face à une salle remplie de professeurs d’université, d’étudiants, le ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des réformes politiques et institutionnelles a indiqué que le document du Cadre Stratégique de la Refondation est issu des Recommandations des Assises Nationales de la Refondation. « Nous sommes ici donc par devoir de redevabilité pour vous entretenir de la teneur du document cadre et de la Stratégie par laquelle le Gouvernement entend avec l’aide de tous les acteurs concernés, conduire le processus de changement déjà amorcé », a déclaré Mme Fatoumata Sekou Dicko.
Après avoir rappelé les efforts du gouvernement dans le cadre de la refondation de l’État, la ministre a plaidé pour l’implication du monde universitaire dans la matérialisation de la refondation de l’État. « Au nom des plus Hautes autorités de la Transition, nous appelons tous les acteurs maliens plus spécifiquement, le monde universitaire, dans tous ses compartiments à pleinement s’impliquer pour une application efficiente des actions de Refondation pour la co-construction de notre Mali Kura », a-t-elle laissé entendre avant d’ajouter : « Je rappelle que le bénéfice et les retombées de la refondation profiteront surtout à la jeunesse. Les acteurs chargés de l’éducation et de la formation de cette jeunesse sont aux premières loges pour la réussite de la refondation ».
Dans sa présentation, le ministre Ibrahim IKassa Maïga a précisé que le Cadre stratégique de la refondation est un moyen permettant d’impulser le processus du changement dans tous les secteurs. Étape par étape, il a expliqué tous les points du CSRE.
Ikassa a, par ailleurs, indiqué les principes autorités actuelles du Mali. Ces principes sont : le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali ; la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises.
Le cas des écoles privées au Mali
Sur la question de la langue nationale…
L’article 31 de l’avant-projet de la nouvelle constitution stipule : « Les langues parlées au Mali par une ou plusieurs communautés linguistiques font partie du patrimoine culturel. Elles ont le statut de langues nationales et ont vocation à devenir des langues officielles. La loi fixe les modalités de protection, de promotion et d’officialisation des langues nationales. Le français est la langue d’expression officielle. L’État peut adopter, par la loi, toute autre langue étrangère comme langue d’expression officielle ». Depuis cette date, la question de langues fait polémiques.
Lors de la présentation du CSRE au monde universitaire hier, le ministre Ibrahim Ikassa s’est prononcé sur la question. Pour lui, il n’est pas possible de changer la langue officielle aussi facile comme le pensent beaucoup de Maliens. « Ces derniers temps, il y a beaucoup de débats sur les questions de langues. On comprend ces passions. Mais la langue ne peut pas se changer aussi rapidement qu’on le pense. Il faut se préparer progressivement. Du jour au lendemain, ce n’est pas possible », a-t-il laissé entendre.
Boureima Guindo
Source: Le Pays