Les deux parties ont aussi signé une feuille de route ayant pour objet la mise en place d’un cadre pour des négociations de paix pour permettre l’émergence d’une solution globale et négociée, selon un document consulté par l’AFP.
Le gouvernement de Bamako et les groupes armés maliens ont entamé le 16 (BIEN le 16) juillet sous l’égide d’Alger des négociations difficiles pour trouver un accord de paix dans ce pays qui reste instable malgré une intervention armée internationale toujours en cours.
Les groupes signataires sont: le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), le Mouvement arabe de l’Azawad-dissident (MAA-dissident), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR).
Une commission conjointe est chargée de prendre contact avec les acteurs en vue de faciliter la consolidation de la cessation des hostilités, sous l’égide de la Mission des Nations unies pour le Mali (Minusma), selon le document.
Dans le même cadre, est prévue la libération des prisonniers et de toute autre personne détenue du fait du conflit.
Depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2013, les pourparlers piétinent et les groupes armés continuent à mener régulièrement des actions meurtrières dans le nord du Mali.
La signature des deux documents constitue un résultat satisfaisant qui vient de couronner la phase initiale du dialogue intermalien, a jugé le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dans une brève déclaration.
Les négociations doivent reprendre à Alger du 17 août au 11 septembre et se terminer en octobre par un plan de paix qui sera signé à Bamako à une date non précisée.
Les négociations d’Alger sont les premières à rassembler l’ensemble des parties prenantes au conflit depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso, ayant ouvert la voie à la tenue d’élections présidentielle et législatives.
En sont exclus les groupes liés à Al-Qaïda qui, à un moment alliés du MNLA, ont occupé pendant plus de neuf mois le nord du Mali avant d’en être partiellement chassés par une intervention armée internationale lancée le 11 janvier 2013 par la France, toujours en cours via la Minusma.
Outre les parties maliennes, participent aux pourparlers, l’Algérie, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie ainsi que l’ONU, l’UA, la CEDEAO, l’OCI et l’UE.
(©AFP / 24 juillet 2014 21h23)