Mali : Emmanuel Macron appelle à la libération du président, le colonel Assimi Goita déclare être le chef de la junte

« COUP D’ETAT » La lutte contre le terrorisme et la défense de la démocratie « sont indissociables », a estimé le président de la République

Emmanuel Macron a estimé mercredi que « la lutte contre les groupes terroristes et la défense de la démocratie et de l’Etat de droit sont indissociables », à propos de la situation au Mali. Pays dans lequel des militaires ont renversé mardi le président Ibrahim Boubacar Keïta.

« En sortir, c’est provoquer l’instabilité et affaiblir notre combat. Ce n’est pas acceptable », a poursuivi le président français sur Twitter, en appelant à ce que le pouvoir soit « rendu aux civils », que « des jalons (soient) posés pour le retour à l’ordre constitutionnel » et que le président malien et son Premier ministre soient libérés.

Keïta annonce sa démission

Les militaires qui ont renversé le président malien ont promis mercredi une transition politique et des élections générales dans un « délai raisonnable ».

Auparavant, dans une déclaration télévisée, le président Keïta, arrêté quelques heures plus tôt par des militaires, a annoncé sa démission, la dissolution du gouvernement et celle de l’Assemblée nationale.

Emmanuel Macron a indiqué mercredi que « la France et l’Union européenne sont aux côtés de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et de l’Union africaine pour trouver une issue à la crise malienne. La paix, la stabilité et la démocratie sont notre priorité ». « Nous sommes extrêmement attentifs à la sécurité de nos ressortissants au Mali. J’ai demandé en Conseil de défense ce matin de tout mettre en œuvre dans ce sens », a ajouté le président français.

Assimi Goita s’est présenté comme le chef de la junte

« Je me présente : je suis le colonel Assimi Goita, le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) » : Un officier malien, le colonel Assimi Goita, s’est présenté mercredi comme le chef de la junte. Ce dernier a alors estimé que le Mali « n’a plus droit à l’erreur ».

« Le Mali se trouve dans une situation de crise sociopolitique, sécuritaire. Nous n’avons plus le droit à l’erreur. Nous, en faisant cette intervention hier, nous avons mis le pays au-dessus (de tout), le Mali d’abord », a-t-il dit, entouré de militaires armés.

Il s’exprimait mercredi après avoir rencontré des hauts fonctionnaires au siège du ministère de la Défense. « Il était de mon devoir de rencontrer les différents secrétaires généraux pour que nous puissions les assurer de notre soutien par rapport à la continuité des services de l’Etat », a-t-il expliqué.

« Suite à l’événement d’hier qui a abouti au changement de pouvoir, il était de notre devoir de donner notre position à ces secrétaires généraux pour qu’ils puissent travailler », a-t-il poursuivi.

20 Minutes avec AFP