Mali: deux civils et six officiels maliens assassinés à Kidal

Elle ne fournit cependant aucune précision sur la date de ces assassinats, les fonctions ou identités des personnes tuées, ni sur les auteurs des assassinats. Sollicitée par l’AFP à Bamako, la mission onusienne a décliné tout commentaire, et aucune source officielle malienne n’a immédiatement souhaité s’exprimer.

Ce crime barbare est totalement inacceptable et les responsables devront répondre de leurs actes. Une enquête doit être menée rapidement afin de vérifier les faits et de traduire les responsables devant la justice, a déclaré M. Koenders, cité dans le communiqué.

La Minusma soutiendra tous les efforts dans ce sens, a-t-il ajouté, en concluant par des condoléances au gouvernement malien ainsi qu’aux familles des victimes.

Des soldats maliens et des combattants de groupes armés, dont le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg), se sont affrontés samedi à Kidal, chef-lieu de région à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, alors que le Premier ministre malien Moussa Mara y était en visite.

Le bilan est de 36 tués, dont huit militaires, et une trentaine d’otages, selon le ministre malien de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga tandis que le MNLA, disposant de combattants armés dans la ville, a parlé d’une dizaine de soldats maliens morts et de 30 prisonniers, dont deux blessés remis au CICR (Comité international de la Croix-Rouge).

Les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes, a déclaré à l’AFP Moussa Mara, joint par téléphone.

Selon lui, les jihadistes se sont infiltrés à Kidal pour semer la terreur, pour participer au chaos aux côtés des autres groupes terroristes de la ville, a accusé M. Mara. Il n’y a pas de petites mesures, nous allons les combattre avec les moyens nécessaires, a-t-il ajouté.

Selon le ministre Soumeylou Boubèye Maïga, l’armée malienne s’est battue samedi à Kidal contre le MNLA appuyé par des éléments des groupes terroristes, qu’il n’a pas identifiés.

En plus des 36 tués lors des affrontements, il y a eu, selon lui, 25 blessés du côté des soldats maliens et 62 du côté des agresseurs.

Le MNLA a affirmé compter parmi ses prisonniers de guerre (…) le directeur régional de Kidal, un préfet, le conseiller du gouverneur et 24 soldats dont des officiers, des hommes (du) rang et des cadres d’administration.

(©AFP / 19 mai 2014 00h03) 2014-05-19 00:15:17