Le journaliste nous indiquera par ailleurs que se dessine sans nul doute pour lui désormais une suite judiciaire après l’arbitraire de la force dont il a été victime. « J’ai été entendu par le commandant de la BIJ, un PV va être amené au tribunal, ensuite je serai à la disposition de la justice pour la suite » a laconiquement expliqué Boukary qui mentionnera les noms de deux avocats Me Coulibaly et Me Soumaré, en charge de sa défense.
Pour finir, Boukary Daou nous avouera avoir été volontairement totalement coupé du monde par les éléments de la SE, durant sa détention et extrêmement heureux d’avoir eu écho, ce vendredi, de l’élan de solidarité à son égard. » J’étais coupé du monde à la SE, on me disait: « tout le monde s’est désolidarisé de toi, tu es seul… » livrera le journaliste qui ajoutera tout ému et humblement et ce, avant que la conversation ne se termine: « C’est aujourd’hui que j’ai appris qu’on me soutenait, vraiment je tiens à remercier tout le monde, merci ».
Dans un pays en guerre et un pouvoir politique transitoire aux ordres des militaires de la junte, être journaliste au Mali peut véritablement se révéler être, au constat, une épreuve.
IB avec Laurent Despas
Source: Koaci
