Il s’agit de la mise en place de programmes de coopération mutuellement bénéfiques, leur renforcement et leur diversification pour qu’elles reflètent les potentialités de coopération qui existent entre les deux pays.
Les travaux de la grande commission mixte de coopération algéro-malienne ont eu lieu hier jeudi à Bamako sous la co-présidence des deux Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Modibo Kéita.
Cette 12e session, depuis l’instauration de ce cadre, a pris pour la première fois l’appellation de « grande commission mixte de coopération algéro-malienne », sur décision des hautes autorités des deux pays, afin de traduire leur volonté de hisser le niveau de la coopération économique, commerciale et sociale, au niveau de la coopération bilatérale dans le domaine politique et sécuritaire.
Le président Abdelaziz Bouteflika et le président Ibrahim Boubacar Kéita avaient décidé, lors de la dernière visite du chef de l’Etat malien en Algérie, de conférer aux relations traditionnelles entre l’Algérie et le Mali, faites d’amitié, de solidarité et de bon voisinage, une dimension stratégique reflétant ainsi les aspirations des peuples algérien et malien.
Ainsi, la tenue de la rencontre de Bamako s’inscrit dans le cadre de l’engagement des deux chefs d’Etat et leur détermination à renforcer davantage ces relations séculaires, à travers la mise en place de programmes de coopération mutuellement bénéfiques, leur renforcement et leur diversification pour qu’elles reflètent les potentialités de coopération qui existent entre les deux pays.
A cette occasion, les deux délégations ont examiné les voies et moyens de renforcer la coopération dans certains secteurs notamment le commerce, la formation et la formation technique, le transport et l’agriculture, et procèderont à la signature de plusieurs accords de coopération.
En préparation à la tenue des travaux de cette grande commission, des experts algériens et maliens avaient tenu une réunion pour examiner les différents dossiers qui seront soumis à cette session.
Pour la première fois également, des hommes d’affaires algériens et maliens se sont réunis en marge des travaux de cette commission, conformément aux orientations des deux chefs d’Etat, afin d’identifier des actions concrètes de coopération.
Les premiers échanges diplomatiques officiels entre l’Algérie et le Mali remontent, rappelle-t-on, aux années postindépendance, plus exactement à 1963, et ont abouti par la suite, à la mise en place d’un comité mixte intergouvernemental pour la coopération économique et sociale, notamment dans les domaines scientifique, technique et culturel, appelé comité mixte de coopération.
D’autres espaces de coopération bilatérale ont vu le jour dans le cadre des consultations politiques, dont le comité frontalier algéro-malien institué en février 1995, pour renforcer et diversifier la coopération dans divers domaines, notamment sécuritaire face aux défis auxquels la région est confrontée.
Encadré
Le boulevard Bouteflika sur la corniche
Les autorités maliennes ont décidé de baptiser un boulevard au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en signe d’estime et de reconnaissance à ses efforts et son engagement dans la région, particulièrement pour la paix et la stabilité au Mali. Le baptême a lieu jeudi en présence des deux Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Modibo Kéita.
En janvier 2014, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita avait demandé au président Bouteflika l’aide de l’Algérie pour aboutir à un règlement de la crise malienne. Dès lors, des pourparlers sont engagés pour rapprocher les points de vue des mouvements politico-militaires du Nord du Mali et du gouvernement malien.
L’accord de paix et de réconciliation au Mali qui avait été signé dans une première étape en mai 2015 et dans une deuxième phase en juin de la même année, par toutes les parties maliennes, à Bamako, avait été obtenu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014 sous la conduite d’une médiation internationale, dont l’Algérie avait été le chef de file.
Rassemblés par M. D. avec APS