Le nouvel ambassadeur du Mali en Algérie, Général Mohamed Amaga Dolo, a
présenté ses lettres de créance, le 18 mars 2025, au président Abdelmadjid
Tebboune d’Algérie. «Je suis honoré d’avoir été reçu par son Excellence le
président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour la remise de mes
lettres de créance…», a déclaré Mohamed Amaga Dolo à l’issue de l’audience
que lui a accordée le président de la République algérienne. «Dans le cadre
de ma mission, je voudrais tout mettre en œuvre pour le renforcement de la
coopération et des relations fraternelles et amicales liant le Mali et l’Algérie», a
précisé le jeune diplomate.
Il a ajouté avoir évoqué avec le président de la République «les relations
bilatérales et souligné la nécessité de travailler ensemble afin de surmonter
nos défis communs». Pour le Général Mohamed Amaga Dolo, «le Mali et
l’Algérie sont deux pays frères, unis par l’histoire et par la géographie, ayant
des liens séculaires et partageant un destin commun dans les domaines de la
paix, de la sécurité et du développement».
Malheureusement, sa mission commence avec une nouvelle crise entre
Bamako et Alger suite à un drone malien abattu. En effet, dans la nuit du 31
mars au 1ᵉʳ avril 2025, un drone des Forces armées maliennes (FAMa) a été
abattu à Tinzawaten, ville frontalière entre le Mali et l’Algérie. Quelques heures
après l’incident, le ministère algérien de la Défense a déclaré avoir «abattu»
un drone ayant «violé» son espace aérien en provenance du Mali. Mais,
dimanche dernier, le gouvernement a réagi par un communiqué prouvant le
contraire et dénonçant «une énième provocation du régime algérien».
Le collège des chefs d’État de la Confédération AES (Mali, Burkina Faso et
Niger) a condamné «avec la plus grande énergie la destruction du drone». Il a
affirmé que l’acte «vise l’ensemble des États membres» et constitue une «voie
perfide de promouvoir le terrorisme». D’où la décision des trois pays de l’AES
de rappeler «pour consultations» leurs ambassadeurs accrédités en Algérie.
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