Dix civils et trois soldats ont été tués lors d’une attaque meurtrière dans le centre du Mali samedi.
Le gouvernement a annoncé que 88 djihadistes avaient été « neutralisés » dans une vague d’effusions de sang qu’il a décrite comme une résurgence des « incidents terroristes ».
Tôt samedi matin, des djihadistes présumés ont attaqué la zone de l’aéroport de Sévaré, dans la région centrale de Mopti en faisant exploser des voitures piégées. 10 civils ont perdu la vie et 61 autres ont été blessé.
Les explosions ont détruit quelques maisons dans les environs de l’aéroport, qui abrite un camp militaire malien.
« Nous avons entendu des bruits après la prière, vers 5h30, 5h40. Au début, nous avons pensé que la tragédie s’était produite à la maison. Certaines personnes ont pensé qu’un bâtiment s’était effondré mais sont venues nous demander de l’aide à la gare. Nous sommes allés au camp pour informer le commandant. Nous avons également alerté la protection civile. Vers 6 heures du matin, les autorités sont arrivées et nous avons extrait ensemble les blessés et les morts. C’était très dur. », a déclaré Amadou Djiguiba, habitant de Sevare.
Les attaques de samedi ont eu lieu un jour après que le Mali a célébré la fête de l’Aïd al-Fitr, qui marque la fin du mois sacré du Ramadan.
Des incidents terroristes synchronisés, visant à « annihiler la volonté des Autorités de la Transition de poursuivre la Refondation et la sécurisation du Mali », a déclaré le gouvernement.
Impliquée dans les combats, la MNUSMA a déclaré samedi qu’elle condamnait les attaques du 22 avril contre le camp des forces armées maliennes à Sevare et les attentats à la voiture piégée affirmant que des cours de feu ont également été tirés en direction de son camp.
Le camp de la MINUSMA s’étend sur quatre hectares, à côté de l’aéroport et du camp de l’armée malienne.
La région de Nara a également été le théâtre d’une embuscade contre une délégation officielle mardi.
Le chef de cabinet du président de transition du Mali et au moins deux autres personnes ont trouvé la mort dans cette attaque, qui a été revendiquée par le Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM), lié à Al-Qaïda.